Fin des seventies. San Francisco, la fureur au coeur et au corps, consomme la libération sexuelle sous des néons tapageurs. Débarquant de Cleveland, la jeune Mary Ann Singleton plante son camp au 28 Barbary Lane, un refuge pour « chats errants ». Logeuse pour le moins libérale, Mme Madrigal règne en douce matriarche sur cette étonnante pension de famille...(4ème de couverture 10/18) Pourquoi ce roman m'était-il tombé des mains il y a dix ans, alors que je viens de le dévorer cette semaine ? Pas le bon timing sûrement. Pourtant force est de reconnaître que la lecture de ce premier épisode fut très agréable. Les chapitres sont courts, alternant entre différents personnages hauts en couleurs. Un découpage de scènettes astucieux et beaucoup de dialogues. C'est drôle, attendrissant, et l'on s'attache très vite à Michael, Mary Ann ou encore cette fantastique Mme Madrigal. Ces personnages sont certes caricaturaux mais là ou Armistead Maupin est doué c'est qu'en quelques pages seulement, il arrive à brosser des personnalités bien dessinées. Avec son écriture vive et légère, cela lui permet d'aborder une multitude de sujets plus ou moins sérieux ou graves (adultère, solitude, maladie, sexualité, travail...). Il a aussi ce talent, celui de tisser des liens entre les personnages de manière fluide et rapide.
J'aurais aimé découvrir cette série plus tôt dans ma vie, ayant le plaisir et l'impatience d'attendre la parution de chaque livre. Alors faut-il engloutir les 8 tomes disponibles en français d'un seul coup ? (le nouvel épisode étant paru en janvier : The days of Anna Madrigal, allez faire un tour au passage chez In cold blog qui en parle). Une question d'appétit me direz-vous ?
Armistead Maupin, le site