Les chiffres de l’emploi viennent de tomber au plus mauvais moment qui soit. C’est ce que nous serinent en cœur aujourd’hui nos journaux. Comprenez : "le premier tour des élections municipales a déjà été assez catastrophique comme cela pour le PS"…Voilà qui est plus important en effet pour la collectivité que la souffrance des millions de chômeurs et de précaires qui désespèrent de retrouver un jour leur dignité, puisqu’elle passe on le sait exclusivement par le travail rémunéré. Les pauvres n’ont pas de rentes…
Comme la théorie du complot est très à la mode en ce moment, je propose au gouvernement de se défausser habilement de ses responsabilités sur une erreur de calcul de pôle emploi ou de la DARES. Comme cela a déjà été tenté, ça n’apparaîtra pas trop ridicule… Enfin, pas plus que l’inversion de la courbe du chômage dont la hausse aurait été stabilisée.
j’ai entendu je ne sais où qu’il se trouvait des députés qui estimaient que de toute façon, face à ce cancer social, la droite et la gauche ne faisaient pas mieux et que l’ "on avait tout essayé". je plains nos élites politiques de leur maigre culture économique, dans laquelle seuls Keynes ou Smith doivent probablement figurer… Je m’inscris en faux contre ce fatalisme. N’est-il donc jamais arrivé au sommet du crâne de ces gens là que le chômage est consubstantiel à notre régime économique (au bout de toutes ces années de pitoyables mesures marginales sous formes d’emplois aidés, pourtant !), à notre mode de consommation, de production, et surtout de capitalisation, qui préfère distribuer des dividendes et rogner sur l’investissement plutôt que de placer leur argent dans le facteur humain ?
Le manque d’imagination est au pouvoir. Demain, nous reparlerons des économies alternatives…