A la suite d’une dégustation de vins de Bourgogne organisée par un ami à Bordeaux et que j’ai commenté sur ce blog les 24 et 25 février 2014, il nous a servi avec le repas qui a suivi, (jambon persillé, bœuf bourguignon, fromages de Bourgogne, et pain d'épices avec coulis de cassis et crème glacée à la vanille), d’autres crus et climats bourguignons.
Le Chassagne-Montrachet « Les Grandes Ruchottes » 2002 (Premier Cru) du Domaine Paul Pillot était hélas oxydé. Avec le plat de résistance deux vins rouges ont été proposés :
La bouteille Beaune Grèves (Premier Cru) 2005 du Domaine Jacques Prieur nous a montré tout son potentiel à défaut d’un grand plaisir immédiat (le vin n’a pas été carafé ).
Latricières-Chambertin 1997 du Domaine Trapet offre une robe évoluée, mais un bouquet et une palette aromatique en bouche séduisante, même s’il n’a pas l’étoffe notamment en finale des meilleurs millésimes de cette région. Il est à mon avis à boire, avant que les fruits ne se fanent.
Domaine Jacques Prieur : BeauneGrèves 2005
La robe est assez profonde, de couleur sanguine à pourpre, le nez, s’ouvre à l’aération sur des arômes de fruits noirs (cerises et léger cassis) d’épices douces, avec des notes réglissées, une touche florale, et d’élevage pas encore entièrement fondu. La bouche est puissante dès l’attaque, les tannins fins et mûrs, enrobés par une chair bien formée, se trament dans un corps dense serré et un peu ferme, tout en conservant un élégant velouté de texture, agrémenté de fruits mûrs et expressifs. La finale est longue, bien tenue par la structure tannique un peu ferme dans le cœur du grain, mais au contour velouté, d’une bonne fraîcheur, fruitée, épicée, et finement réglissée. Note potentielle 17/17,5
Domaine Trapet : Latricières-Chambertin 1997
La robe assez soutenue est évoluée au bord du verre, le bouquet élégant et complexe évoque les cerises bien mûres, de fines épices, d’encens, avec des notes fumées, légèrement réglissées, et une touche de rose. La bouche est élégante, les tannins fins et racés sont fondus, les fruits sont encore « frais », le milieu de bouche d’un bon maintien offre une chair soyeuse. Le vin se déploie et s’allonge dans une finale élégante, d’une belle qualité aromatique (fruits, épices, roses, notes réglissées) qui n’a pas tout à fait l’autorité de celle des meilleurs millésimes bourguignons. Note plaisir 16