genre: horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
année: 2005
durée: 1h35
l'histoire: Dans un bar perdu au fin fond du Texas, la soirée se déroule paisiblement quand brutalement, la nuit tourne au cauchemar. A quelques pas de là, des créatures mutantes, affamées, se sont échappées d'une base de recherche militaire... Et elles ont faim de chair humaine
la critique d'Alice In Oliver:
Certains films d'horreur sortis directement en vidéo ont tout de même acquis une petite réputation au fil des années. C'est par exemple le cas de Feast, réalisé par John Gulager en 2005. Dans cette série B horrifique, les acteurs ne sont pas très connus.
Pourtant, pour interprèter le personnage principal (qui par ailleurs n'a pas de nom), Mark Wahlberg et Josh Duhamel seront approchés, mais sans succès. Ce sera finalement Eric Dane qui écopera du rôle du héros. Reste à savoir si Feast justifie ou non son excellente réputation.
Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario. Attention, SPOILERS ! Dans un bar perdu au fin fond du Texas, la soirée se déroule paisiblement quand brutalement, la nuit tourne au cauchemar. A quelques pas de là, des créatures mutantes, affamées, se sont échappées d'une base de recherche militaire...
Et elles ont faim de chair humaine. Présenté comme cela, le scénario paraît assez simpliste et par ailleurs, il l'est ! Clairement, le gros point fort de Feast ne se situe pas dans son scénario.
En vérité, Feast apparaît surtout comme un hommage au cinéma bis horrifique. Certes, comme je l'ai déjà souligné, Feast est un film d'horreur. Pourtant, impossible de ne pas penser au genre western. Il suffit de prendre l'introduction pour s'en convaincre.
Pendant près de quinze minutes, le réalisateur, John Gulager, s'acharne à présenter les différents protagonistes. Au niveau du style et de la mise en scène, on pense immédiatement à Vampires de John Carpenter et à Une Nuit En Enfer de Robert Rodriguez.
John Gulager a pour ambition de marcher sur les traces de son modèle. En l'occurrence, John Gulager apparaît comme un élève correct et discipliné. Néanmoins, l'élève n'est pas prêt de dépasser ses modèles (auxquels il fait largement référence).
En résumé, Feast n'est pas à la hauteur de Vampires ou d'Une Nuit En Enfer. Une fois l'effet de surprise passé (à savoir l'attaque de mystérieuses créatures particulièrement sanguinaires), le film a tendance à tourner un peu en rond et se révèle vite répétitif.
Certes, les séquences d'action sont nombreuses et John Gulager délivre largement la marchandise avec des effets gores (parfois potaches) assez appuyés. Au moins, force est de constater que l'on ne s'ennuie jamais et que le rythme est suffisamment soutenu pour susciter l'attention sur la durée.
Toutefois, malgré ses qualités, Feast ne convaint jamais totalement. Premier défaut et pas des moindres, John Gulager ne dévoile pas (ou alors de façon très obscure) le design de ses créatures. Ce qui est franchement dommage car ce sont elles les vraies stars du film.
Ensuite, les principaux protagonistes ne présentent pas un grand intérêt. En vérité, il n'y a pas vraiment de héros dans Feast, mais juste une galerie de personnages qui luttent pour survivre et ne pas finir en "chair à pâté" (façon de parler). De ce fait, difficile de se passionner pour le sort de nos malheureux héros pris au piège au beau milieu de nulle part.
Bien sûr, on relève ici et là quelques bonnes idées et quelques séquences savoureuses. Toutefois, rien de transcendant pour autant. En résumé, à la fin du film, impossible de ne pas penser: "aussitôt vu, aussitôt oublié".
note: 10/20