L’analyse du liquide céphalo-rachidien est l’une des voies suivies depuis plusieurs années par les équipes à la recherche d’un test de diagnostic précoce de la maladie d’Alzheimer. Mais, ce nouveau test capable, disent les chercheurs, de diagnostiquer la présence de la maladie des décennies avant l’apparition des premiers symptômes, pourrait être disponible d’ici 3 ans ? Explications dans la revue Cell Reports.
Un test franchement invasif, puisqu’il s’agit de pratiquer une ponction lombaire et il est donc peu probable qu’il puisse être utilisé en routine. L’analyse du liquide céphalorachidien (LCR) avait pour objectif d’identifier des protéines anormales bêta-amyloïde, « mal repliées », à l’aide d’une méthode d’amplification. Les auteurs expliquent que même de très faibles quantités de protéines de forme anormale comme la protéine bêta amyloïde, peuvent accélérer l’agrégation de ces protéines sous forme de plaques.
Mais la technique « d’amplification » est bien efficace pour détecter de très faibles niveaux de protéines bêta-amyloïde anormales et détecter le développement de la maladie. Ainsi,
-le test identifie 90 % des participants atteintes de la maladie d’Alzheimer (ce qui signifie un taux de 10% de faux négatifs),
-le test identifie 92 % des participants non atteints (soit 8 % de faux positifs),
-88% des testés « positifs » sont bien atteints de la maladie,
-93 % des testés négatifs sont bien exempts de la maladie.
C’est donc bien, malgré le caractère très invasif du prélèvement, une première preuve de concept d’un test très sensible et spécifique de diagnostic de la maladie d’Alzheimer. Une option de confirmation, plutôt que de détection.
Source:Cell Reports March 20 2014 DOI: 10.1016/j.celrep.2014.02.031Detection of Misfolded Aβ Oligomers for Sensitive Biochemical Diagnosis of Alzheimer’s Disease