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La petite maison dans la prairie

Publié le 26 mars 2014 par Lommedesweppes
Tout le monde a vu, revu ou rerevu ce feuilleton américain des années 70 et 80, cette histoire de la famille Ingalls partie s'installer dans les plaines fertiles du grand Ouest américain. Ses détracteurs ont décrié cette série dégoulinante de mièvrerie sentimentaliste porteuse des valeurs américaines de l'époque. Ses admirateurs l'ont adorée pour les mêmes raisons.
Mais ce qui est intéressant, ce n'est pas tant ce que ces épisodes racontaient que ce qu'ils laissaient transparaître, comme dans des Mémoires de Personnages historiques par exemple, de la façon dont la société fonctionnait ou de celle dont la société idéale, ou idéalisée, aurait dû fonctionner.
Dans notre contexte de renouvellement des équipes municipales, c'est leur mode de gestion de crise qui est intéressant. En temps normal, tout le monde vit sa vie, chacun dans son coin. Mais il arrive que des circonstances ou des évènements graves interpellent l'ensemble des habitants. Et c'est alors qu'on voit la communauté des habitants réunie dans une même pièce, des « autorités morales » représentées par le pasteur et le médecin au plus humble des fermiers. Tout le monde peut s'exprimer, il arrive même parfois que le ton monte très haut, mais à la fin, la discussion finit par accoucher d'une solution.
Moralité : plus de points de vue divergents peuvent s'exprimer, plus il y a de chances pour que la solution proposée soit la meilleure. Conclusion : dans l'intérêt des habitants de nos communes et de leur avenir, il est indispensable que les mêmes méthodes puissent s'appliquer, et donc que la plus grande diversité des opinions puisse être représentée dans ses organes de direction.
Ce qui nous mène directement à l'élection communale de Lomme dimanche prochain. Dans l'optique du propos énoncé ci-dessus, je dirais en préalable qu'il est dommage que les communistes ne puissent plus être représentés au conseil. Espérons que cela ne sera pas dommageable par la suite. En ce qui concerne, les socialistes lommois, on les connaît bien : beaucoup de bonne volonté, mais aussi de grosses lacunes dans l'ouverture d'esprit aux avis différents des leurs, dans leurs pratiques démocratiques et leur vision d'avenir de la commune. Il entre là-dedans sûrement une part d'usure du pouvoir, qu'ils détiennent à Lomme depuis 1919, soit quasiment un siècle ! Par reproduction de schémas antérieurs, la sclérose gagne peu à peu, et il est nécessaire d'apporter du sang frais et des idées neuves. C'est ce que l'on peut espérer de l'apport des écologistes dans la liste qui sera soumise aux suffrages dimanche prochain.
Quant aux listes d'opposition, elles apportent aussi d'autres points de vue sur l'administration de la cité. Celle de l'UMP garde des valeurs humanistes, en apportant une vision plus entrepreneuriale et plus libérale, en un mot plus dynamisante, de la société. En ce qui concerne le front national, je n'en ferai bien sûr pas l'apologie. Mais je rappellerai quelques bases. Tout d'abord, ceux qui le combattent de manière idéologique en rappelant les évènements du passé, en stigmatisant le FHaine, sont complètement à côté de la plaque. Ceci, c'est le passé. Aujourd'hui, ils ont investi une autre cible, celle de la désespérance populaire face aux nantis de la mondialisation heureuse. Je renvoie ceux que cela intéresse à la lecture de l'ouvrage du géographe Christophe Guilluy, « Fractures françaises », riche d'enseignements à ce sujet. Il faudrait d'ailleurs se demander pourquoi ces électeurs du Front national sont d'anciens électeurs communistes ou en étaient les électeurs potentiels. Pourquoi le discours des communistes n'est-il plus crédible auprès de ces populations ? Et c'est là que j'en viens à ma seconde remarque : casser le thermomètre n'a jamais fait tomber la température. Et il vaut mieux affronter les problèmes et les résoudre, et donc tarir l'électorat potentiel frontiste, que de faire l'autruche pour de mauvaises et fausses raisons.
En conclusion de ce long discours, je dirais que pour avoir un conseil communal de Lomme dynamique, actif et innovant, plutôt que de vivre la situation sclérosante du mandat précédent avec une trop forte domination de la liste socialiste, la répartition idéale des sièges serait de 25 conseillers pour la liste Vicot et que le reste, une dizaine, se partage entre les forces d'opposition.
Voilà, c'est mon avis, mais ce n'est qu'un avis. Libre à chacun de faire comme il l'entend ce dimanche dans l'isoloir, en son âme et conscience, au mieux de son intérêt et de celui de la commune.
Et advienne que pourra. Après tout, en démocratie, la règle d'or est bien :
VOX POPULI, VOX DEI.
 
La petite maison dans la prairie

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