Je l'avais clamé haut et fort lors mon compte rendu du Showeb 2014, au risque d'être impopulaire vu l'enthousiasme de mes voisins de fauteuil, les 10 premières minutes du film Captain America présentées en super exclusivité mondiale m'avaient totalement convaincu, si besoin étaient, que cet univers n'était définitivement pas fait pour moi...
Si je vlisais encore ce week end dans le journal à quel point les gens ont de plus en plus besoin d'histoires de super héros pour les aider à affronter la vie, de mon côté, je ne change pas : définitivement , je préfère les héros plus modestes sans cape et super pouvoir, mais des héros plus ordinaires mais tout aussi respectables, comme les personnages des 3 films de ma sélection de la semaine :
1. De toutes nos forces
Le pitch :
Comme tous les adolescents, Julien rêve d’aventures et de sensations fortes. Mais lorsqu’on vit dans un fauteuil roulant, ces rêves-là sont difficilement réalisables. Pour y parvenir, il met au défi son père de concourir avec lui au triathlon « Ironman » de Nice.
Pourquoi je veux y aller :
- parce que le documentariste Nils Tavernier- et accessoirement fils de notre fleuron local Bertrand Tavernier- est un cinéaste de documentaires engagé et passionnants, comme Tout près des étoiles (sur les danseurs de l’Opéra de Paris), L’Odyssée de la vie et plus récemment Que reste-t-il de nos erreurs ? qui prenait à bras le corps la question de l’erreur médicale.
- parce que loin d'être un film à thése du style les dossiers de l'écran, ce film, d'après les échos que j'ai pu entendre semble être un film sensible et joyeux qui fait oublier le handicap, et comme l'a dit le cinéaste dans le dossier de presse, "Un film sur la détermination et le dépassement de soi",
- et pour voir Jacques Gamblin, acteur rare dans tous les sens du terme, ici visiblement plus à son aise que dans le décevant Week ends;
Bande Annonce "De toutes nos forces"
2.All about albert
Le pitch :
Julia et Albert, tous les deux divorcés, font connaissance lors d'une soirée entre amis. Ils ne tardent pas à devenir amants. Tout va pour le mieux jusqu'au jour où Julia sympathise avec Marianne, qu'elle ignore être l'ex-femme d'Albert.
Pourquoi je veux y aller :
- d'abord pour voir James Gandolfini dans son dernier role au cinéma, le mythique interprete de Tony Soprano, ici visiblement très à son avantage dans son rôle d'homme simple mais pétri d'humanité
-car le film semble être un joli exemple du cinéma indépendant américain et poser un regard tendre et émouvant sur ces moments de la vie que n’importe qui peut connaître.
ALL ABOUT ALBERT (ENOUGH SAID) -
3.Gérontophilia
Le pitch :
Lake, 18 ans, un garçon plutôt ordinaire, vit avec une mère névrosée et sort avec une fille de son âge, un peu excentrique. Mais il se découvre un penchant de plus en plus fort pour... les vieux messieurs. Pourquoi je veux y aller : - car si je ne suis pas forcément un habitué du cinéma de Bruce LaBruce, dont les films sont souvent des manifestes imposant une vision pornographique et provocante de l'homosexualité, son souci de s'engager contre toutes représentations consensuelles est forcément à saluer; - parce qu'après Her la semaine passée ( j'y reviens bientot, promis), ce film est une fiction qui cherche à trouver nouvelle façon de ré- inventer le film d'amour, sous une forme encore atypique; - parce que Gerontophilia a beaucoup plu dans tous les festivals dans lequel il a été présenté, vu souvent comme un beau et singulier "road-movie gay". Bande Annonce "GERONTOPHILIA" de Bruce LaBruce - SORTIE LE 26/03 Voilà pour les 3 films de la semaine... on jettera un oeil aussi sur les Gazelles, une comédie girly qui pourrait "réveiller la comédie française" ( selon le magazine Première) et on n'oublie pas le dernier Resnais dont je vous ai parlé hier, qui reste un évènement, et ce, même si mon enthousiasme était un peu modéré, j'avoue... Et vous alors, quels sont les films de cette dernière semaine de mars qui vous branchent le plus? |