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Gouttes de printemps

Par Gentlemanw

Plop .... plop ......plop plop .... les gouttes tombent sur la vitre, sur la terrasse où il y a une semaine, je prenais le soleil. Surprise de ce nouveau printemps, avec la fraîcheur, des passages de pluie, des moments de crachin, des échos de brumisateurs légers et aériens.

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Alors sereine, en buvant un thé parfumé, avec un bol de fromage blanc, je regarde ce flux céleste qui va donner du vert en plus des fleurs colorés des jours précédents, fruits du soleil d'hiver. Rien ne peut s'emporter, juste de l'eau, aucun orage, un calme naturel, celui d'une nouvelle saison qui se débarasse des corps nus des arbres pour les parer de feuilles, de bourgeons. Une grande lessive, un premier rinçage, un juste pré-lavage de giboulées variées, pour commencer la renaissance d'un coin de parc, là au bout de la rue, près de l'école, ou dans ce square.

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Depuis le bus, je vois la ville se laver de tout ses habits gris, les abandonner dans le caniveau, pour sourire au soleil, là dans ce ciel bleu soudain. Lessive des murs, lessives de la morosité pour des personens plus souriantes, plus amoureuses même avec ce couple de personnes âgés qui s'embrassent. Séduite par ce message qui a traversé les saisons, les années plus encore, je me mêle à ce regain de beauté, là-bas une coulée verte, des enfants en rang devant un stade, une pelouse verte s'offre à eux. Les sportifs s'entraîenent enfin dehors, les gouttes reprennent, aucun parapluie, mais des gens libres de ce nouvel air, des parfums des arbustes bordant les grillages extérieurs. 

Avec mes bottes d'élégante, je traverse quelques flaques, un réflexe de gamine, j'en rigole en allant vers le bureau. Un regard vers le patio, verdoyant, avec les tables pour nos réunions improvisées, pour nos pauses soleil, les fauteuils sont humides, des grosses gouttes dégoulinent, un désespoir derrière ce nuage gris qui passe, en attendant le soleil à nouveau. Le printemps est là, mon trench sur le bras, l'acenseur s'ouvre, direction, mon espace sans fenêtre.

A ce soir, chère saison, avec ou sans parapluie.

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Nylonement


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