Premier round : Vivendi et Numéricable vont se tester en toute intimité, malgré les regards noirs de Bouygues et du gouvernement. Ils vont faire chambre commune jusqu'au 4 avril, histoire de mieux se jauger.Deuxième round : Bouygues, faisant le fond de ses poches, trouve presque un milliard d'euros cachés sous un repli et, bien qu'officiellement évince le temps du test intime de Vivendi avec Numéricable, « surenchérit » comme on le fait aux enchères des notaires. Et pas fou, il donne comme date limite à son offre survitaminé le 8 avril.
Troisième round : Le patron de Numéricable fait savoir qu'il a déjà proposé plus qu'au début, qu'il poursuit son test intime mais qu'il ne mettra pas un rond de plus dans la corbeille du papa de la mariée.
Quatrième round : Vivendi ne dit pas que l'offre améliorée de Bouygues lui plaît, mais qu'en bon responsable par devant ses actionnaires il ne pourrait pas ne pas l'examiner... Pour les esprits méfiants et délirants comme le mien, on peut se demander :
-Si le patron d'Altice, la maison mère de Numéricable, n'a pas finalement trouvé qu'avec l'exigence du gouvernement de ramener le siège de sa boite en France et de venir lui-même dans notre beau pays pour y payer ses impôts, n'alourdit pas un peu trop la facture. C'est un coup à vous couper vos moyens dans le rapport intime avec Vivendi/SFR. Peut-être ferait-il mieux de faire le dur jusqu'au 4 avril et après l'heure, ce n'est plus l'heure...
-Si le patron de Vivendi, dont SFR n'est qu'une petite (mais belle) partie ne pense pas, lui aussi, qu'on peut faire la fine bouche jusqu'au fameux 4 avril et tant pis, ça n'aura pas fonctionné...mais il a encore 4 jours pour trouver l'offre Bouygues magnifique pour ses actionnaires et dire à voix douce au gouvernement : je fais ça pour vous faire plaisir...
C'est plus passionnant que bien de séries télé. Même si vous et moi, chers lecteurs, on peu compter les milliards mais nous n'aurons pas un kopeck pour autant !
© Jorge