Du métro, j'en ai déjà parlé à de nombreuses reprises. Ah, le métro et ses heures de pointe (entre 7.30 et 9.30 heures, puis entre 16.00 et 19.00 heures) pendant lesquelles nous nous entassons et nous devons encore faire une petite place à quelqu'un qui a fait un shopping d'enfer ou qui a décidé de livrer une série d'ordinateurs sur un diable... C'est à ce moment que l'on se dit qu'on aurait dû attendre ou se dépêcher, selon l'heure à laquelle on regrette amèrement d'être en ligne devant les portes ou coincée sur un seul pied, le visage balayé par une queue de cheval et abrité par un bras qui s'accroche à une poignée juste au-dessus de notre tête. 8 millions de passagers sur 15 lignes, il y a de quoi observer.
Le monstre des portes qui ne monte
ou ne descend pas, qui bloque les portes,
même s'il y a de la place à l'arrière
Le monstre-tortue avec son sac à dos
destructeur qui ravage tout sur son
passage
Il se trouve que je ne suis pas la seule à faire ce constat puisqu'un dessinateur de BD taïwanais, Qiao Ke, vient d'illustrer des situations qui devait aussi l'énerver et qui ont trouvé un écho à Shanghai. Les voyageurs ont souri, ils approuvent.
Le monstre dormeur qui occupe
un siège réservé aux personnes âgés,
ou s'étale sur plusieurs places, mais
qui se réveille par magie à sa station.
Le monstre accroché qui frappe
de son coude tout ce qui l'entoure.
Encore pire en fin de journée,
merci les odeurs.
Le montre-lecteur passionné d'infos
qui déploie son journal sans se
préoccuper des autres.
Le monstre curieux qui surveille
ce que les autres lisent ou écrivent
par-dessus leur épaule.
Tous ces monstres ont bien fait rire Fred qui en a reconnu plusieurs lors de ses nombreux déplacements en métro et qui m'a conseillé de me pencher sur le sujet.
Le monstre à queue de cheval qui
ne peut s'empêcher d'agiter sa
tête de façon vigoureuse et
constante-
Le monstre-rugbyman qui se rue
dans le wagon, écrase tout le monde
et qui fait encore de la place pour
ses potes.
Le monstre-pole dancer qui s'enroule
autour d'un poteau, empêchant ainsi
quiconque de pouvoir se tenir.
Le monstre-caillou qui dépose son
baluchon droit devant la porte
bloquant ainsi le passage.
Moi, j'ajouterais encore : le monstre-hurleur qui pense que son correspondant téléphonique est sourd, ou le monstre-joueur qui doit avoir dépensé toutes ses économies dans un téléphone ou une tablette, à qui il n'est plus resté un yuan pour des écouteurs nous infligeant ainsi des bruits de balles, de fusées ou des dialogues de séries TV.