Ce
matin, des quatre quotidiens nationaux argentins, Página/12 est le
seul à dresser un bilan des quatre jours de Salon du Livre à Paris
où l'Argentine était l'invitée d'honneur.
Ce
bilan occupe deux des cinq articles habituels des pages culturelles
Cultura y Espectaculos du quotidien de la gauche souverainiste
argentine : l'article principal est consacré à un reportage
sur toutes les activités du salon, avec des tables-rondes qui ont
fait le plein de public et des ventes très encourageantes, qui
indiquent un grand intérêt des visiteurs pour l'offre du pays
sud-américain. L'article secondaire parle de la première édition
française d'une grande BD argentine, apparu à la fin des années
1950, avec un personnage de science-fiction, baptisé El Eternauta
(l'Eternaute) (1), soit le voyageur éternel, une espèce d'Odyssée
futuriste avec invasion extraterrestre, typiquement dans le goût
anxiogène de la guerre froide, à un moment où l'Argentine était
envahie par les intérêts et la culture des Etats-Unis, qui avaient
obtenu le renversement de Perón en 1955. Le succès de la bd et de
son héros éponyme ne s'est jamais démenti depuis.
Pour
aller plus loin :
lire
l'article principal de C&E dans Página/12
lire
l'article sur El Eternauta, toujours dans Página/12
(1)
El Eternauta fait la paire avec Billiken pour former la sensibilité
des petits Argentins. Mais Billinken, le magazine enfantin dont je
vous ai parlé depuis le mois de février, est encore plus ancien :
son premier numéro remonte à 1919.