Rester sans bouger par paresse augmente aussi le stress mécanique puis la rigidité de nos cellules graisseuses, les adipocytes. Résultat, nous explique cette recherche fondamentale de l’Université de Tel Aviv, elles se développent plus vite et forment des amas de graisse. Ces conclusions, publiées dans le Biophysical Journal nous apportent une explication mécanique d’un effet néfaste d’un mode de vie sédentaire.
Les chercheurs israéliens rappellent que de précédentes recherches ont suggéré qu’un étirement cyclique ou des vibrations contribuent à éviter la formation des cellules graisseuses tandis que l’immobilité prolongée et le stress mécanique favorise la production de lipides dans
les adipocytes (voir visuel ci-contre). Après préparation de cultures de cellules adipocytaires, à un stade précoce de développement, les chercheurs ont utilisé les techniques de microscopie à force atomique et microscopie interférométrique pour mesurer la rigidité dans adipocytes et regarder les effets du stress mécanique sur cette rigidité. Ces techniques permettent de zoomer à l’échelle nanométrique ou moléculaire.Ainsi, l’équipe a pu calculer la rigidité effective dans le noyau de la cellule et autour de la cellule, des gouttelettes de lipides, puis la répartition de cette rigidité dans la cellule.
Ils constatent que les gouttelettes lipidiques dans une cellule adipeuse sont plus rigides que le cytoplasme et que leur accumulation, sous la contrainte mécanique, rigidifie les adipocytes ce qui favorise leur développement.
Cette étude, fondamentale, n’est pas directement applicable à l’homme. Cependant elle fournit une explication mécanique de l’accumulation des graisses avec la sédentarité et donc, un motif supplémentaire de pratiquer régulièrement une activité physique et réduire la sédentarité durant des périodes prolongées.
Source:Biophysical Journal March 18 2014 DOI.org/10.1016/j.bpj.2014.01.045Adipocyte Stiffness Increases with Accumulation of Lipid Droplets (Visuels Fotolia, NIH)