Edito de «L’assistanat ruine la France», Les Enquêtes du contribuable avril/mai 2014 – 68 pages, 3€ 50.
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Etre assisté convient à un grand nombre de gens. Ils en espèrent une vie meilleure. Pourtant, l’Histoire de l’humanité, et de ses progrès, coïncide avec la prise en charge par un nombre de personnes toujours plus grand de leurs responsabilités d’être humain. Assumer sa condition, avec toutes les difficultés que cela suppose, telle est la voie du progrès. Se reposer sur autrui, sur la collectivité – aujourd’hui la société, hier la meute – est une disposition de l’esprit qui est de l’ordre de la régression, du point de vue de la dignité de l’homme.
L’assistanat aboutit à une impasse fiscale, sociale et économique
C’est aussi la voie de la stagnation économique. Car l’assistanat suppose, pour être financé, des prélèvements de plus en plus importants sur la richesse créée par les producteurs, par les actifs, au profit des assistés. La question de l’assistanat généralisé renvoie à la redistribution des richesses, au mythe de l’égalité et de sa version politique, l’égalitarisme.
Pour le message chrétien des origines, aider son prochain est un devoir. Mais c’est un devoir moral, pas une obligation légale ! On est passé, insensiblement, d’un message d’amour à une règle de droit positif, avec les conséquences fiscales que l’on voit. C’est à dire sans générosité et sans morale… Comme si une collectivité pouvait se substituer aux personnes… On remarquera, sans s’en étonner, que la philanthropie est d’autant plus développée que l’Etat-Providence l’est moins. Vingt fois plus de dons par personne aux Etats-Unis qu’en France !
L’assistanat généralisé, en France comme ailleurs (mais davantage en France qu’ailleurs), aboutit à une impasse sur les plans fiscal, social, économique. Mais – et c’est bien plus grave – il aboutit surtout à un désastre humain, dont les conséquences dramatiques vont jusqu’à transformer la génétique de nos concitoyens. Des études n’ont-elles pas montré, par exemple, que les locataires de logement HLM, après plusieurs générations de « bénéfice » de ce « droit social », étaient plus frileux, et demandaient à vivre dans des logements davantage chauffés que ceux de la moyenne des Français ?
Réduire l’assistanat ne veut pas dire renvoyer les plus pauvres et les plus démunies des personnes actuellement assistées dans la trappe de la misère. Au contraire ! Toutes les études internationales démontrent au moins trois choses.
- Trop d’assistanat bride la croissance économique.
- Trop d’assistanat public décourage la générosité privée.
- Trop d’assistanat démotive les individus (valides et normalement constitués).
La mesure la plus urgente à prendre est la suivante : instaurer une limite dans le temps à toute mesure de prise en charge sociale. Dans l’intérêt des personnes concernées, elles-mêmes !
Alain Dumait, directeur de la publication
« Ces Français qui fuient le socialisme » Les Enquêtes du contribuable n°2, décembre 2013 – janvier 2014. En kiosque le 28 mars et sur abonnement. 68 pages – 3,50 €€ Pour commander en ligne ce numéro.