[texte] À la découverte des Francouvertes 2014: Julie Blanche – Marc-Antoine Larche – MARITZA

Publié le 24 mars 2014 par Feuavolonte @Feuavolonte

La sixième ronde des préliminaires de la 18e édition des Francouvertes aura lieu ce soir. Durant sept semaines, trois candidats participent au concours-vitrine chaque lundi. Les vainqueurs des préliminaires remporteront une place en demi-finale où ils tenteront d’atteindre la grande finale, le 12 mai prochain. Près de 120 000 $ en bourses et en prix seront remis aux participants. Feu à volonté vous présente chaque lundi vos trois candidats du jour. Cette semaine, Julie BlancheMarc-Antoine Larche et MARITZA tenteront de gagner vos oreilles et celles des juges.

Julie Blanche

Photo: Antoine Corriveau

« Ce que je fais, c’est encore un peu nébuleux pour moi. Je n’ai pas encore de regard extérieur. Je pourrais dire que c’est de la chanson pop indie. Les textes sont sombres et parlent de mon passé tourmenté et de comment je me débrouille maintenant. Il y a beaucoup d’espoir. »

Les Francouvertes, ça représente quoi pour toi?

C’est vraiment la vitrine avant le concours pour moi. Ça donne un deadline pour monter des tounes et les arranger. C’est une visibilité auprès de l’industrie et auprès des gens comme toi qui vont écrire à mon sujet.

Qu’est-ce qui te différencie des autres candidats?

L’instrumentation est probablement ce qui me démarque. J’ai du cor français dans mon band. D’un autre côté, je trouve que tout le monde se différencie. Il y a beaucoup de diversité.

Pourquoi à ton avis, mériterais-tu ta place en finale?

Il y a tellement de gens de talent. Je ne trouve pas que je le mérite plus qu’un autre. Je trouve que tout le monde le mérite. C’est tellement difficile de chanter des chansons personnelles, de s’exposer comme ça. C’est un métier difficile. Tu peux rarement gagner ta vie avec ça.

Qu’est-ce qui est le plus difficile selon toi dans le cheminement vers le succès musical?

Même pour les artistes plus établis, c’est rendu difficile de gagner sa vie avec ça. Ce ne sont pas les conditions idéales pour la création. C’est un métier très précaire. Il y a beaucoup d’offre au Québec et peu de demande. Beaucoup de talent aussi. Il y a 15 ans je faisais des shows et je gagnais 1000 $ par soir dans de belles salles. Il y avait vraiment plus d’argent dans la culture. Maintenant c’est quasi impensable de penser à ce genre de salaire quand t’es un artiste de la relève et même si t’es connu. C’est le gouvernement qui préfère investir dans autre chose. Les radios qui passent le même style de musique à perpétuité. Les gens gagneraient à développer leur oreille. Un petit enfant dans l’auto de son parent, qui écoute toujours de la musique pop, peut-être qu’il ne le saura jamais que dans le fond il aime le jazz.

Un artiste que tu aimerais nous faire découvrir et pourquoi?

Antoine Corriveau. Je n’arrête pas de le dire. Je ne suis pas impartiale avec lui. Sinon Alexandra Stréliski. Elle a sorti un album en 2011 : Pianoscope. C’est magnifique. C’est vrai et juste. Tout le monde aime ça : ta mère ou ton bébé.

L’artiste auquel tu t’identifies le plus?

Torngat. C’est un groupe qui n’existe plus.

Le premier disque que tu as acheté?

Un disque d’Edie Brickell and The New Bohemians.

Si tu pouvais être un instrument de musique ce serait lequel et pourquoi?

La contrebasse, parce que c’est autant mélodique que rythmique. Quasi percussif.

Marc-Antoine Larche

Photo: courtoisie

« Soupir. Je suis un peu plate quand je décris ma musique. C’est indie, assurément. C’est un gars avec une guitare acoustique dans son appartement qui décide ensuite d’habiller ses chansons avec des tournures un peu pop, un peu électro. »

Les Francouvertes, ça représente quoi pour toi?

Pour moi c’est de la visibilité. Je viens de sortir un album donc le timing est idéal pour moi. Je suis content, parce qu’en étant choisi pour les Francouvertes, c’est comme si on me disait que j’avais le sceau de qualité. Je trouve ça encourageant pour la suite du projet et personnellement aussi. C’est une crédibilité soudaine et de belles rencontres. J’ai eu un gros coup de cœur pour les deux filles avec qui je partage la scène.

Qu’est-ce qui te différencie des autres candidats?

Je pense que c’est la sensibilité. J’ai pas peur de tomber dans ma fragilité, alors que les gars font rarement ça. C’est un projet tellement honnête. Je ne joue pas de game. Je suis un grand auditeur de la chanteuSE. Ça transparait dans ma façon décrire et de jaser.

Pourquoi à ton avis, mériterais-tu ta place en finale?

Mon plus gros problème dans la vie c’est que je me vends mal. Y’a l’expérience peut-être? Je pense vraiment que ces chansons-là devraient être entendues par beaucoup de gens. Je parle de trucs dont tout le monde a besoin. J’aime interagir avec le public. Ça peut être un beau blind date. Je me sens prêt.

Qu’est-ce qui est le plus difficile selon toi dans le cheminement vers le succès musical?

Les moyens sont déficients et ça devient un éteignoir pour beaucoup de gens. Avec les réseaux sociaux, on peut quand même se rendre à son public, mais ça peut prendre plus de temps que quand t’es encadré par une machine. On s’est créé un mini star système au Québec. Est-ce que c’est nécessaire ici? Je me le demande. Avec mon band, on est six sur scène. Quand je booke des festivals, je dois réduire mon monde. Ça ne va pas être moins bon à trois, mais c’est poche de ne pas donner la totale par manque de sous. Pour le concours, ce sera le maximum de ce qu’on peut donner. Pour moi, les Francouvertes c’est vraiment le boutte d’la marde et j’ai l’intention de prendre tout le positif que ça va m’apporter.

Un artiste que tu aimerais nous faire découvrir et pourquoi?

En ce moment, il a trois tounes : Mat Vézio. C’est un drummer qui a joué avec la moitié du monde de Montréal. Sinon, j’aime beaucoup Émilie Proulx.

L’artiste auquel tu t’identifies le plus?

Je suis un fan fini de Martha Wainwright. À l’époque où elle faisait des shows devant 17 personnes, j’étais là. Au-delà de sa dynastie familiale, tu ne peux rien avoir de plus brut que son travail. Elle m’a donné le goût de m’intérioriser.

Le premier disque que tu as acheté?

C’est un peu affreux. I’ll Always Be There de Roch Voisine. C’est superbe. J’ai aussi acheté toute la discographie de Jewell. Pieces of You, c’était quelque chose.

Si tu pouvais être un instrument de musique ce serait lequel et pourquoi?

Le violoncelle. C’est lyrique et dramatique. Il a toutes les sonorités

Maritza

Photo: courtoisie

« Je fais du indie folk. De la musique d’introspection. Je pense que ce sont des chansons qui parlent de mes réflexions, des constats que je fais par rapport à l’amour. »

Les Francouvertes, ça représente quoi pour toi?

Pour moi, c’est vraiment une belle occasion de me faire découvrir en tant qu’auteure-compositrice-interprète. D’aller chercher un public quelque part. C’est aussi un défi de monter un show de cette envergure.

Qu’est-ce qui te différencie des autres candidats?

Je ne les ai pas tous vus et entendus. Je pense que c’est vraiment que chaque chanson a son univers, une atmosphère particulière, mais avec un fil conducteur quand même. C’est un mélange de sensibilité, d’ombre et de lumière. Je pense que ça peut faire voyager les gens.

Pourquoi à ton avis, mériterais-tu ta place en finale?

J’ai vraiment travaillé fort avec mes musiciens on a des arrangements intéressants. Je crois qu’on peut être une belle surprise des Francouvertes.

Qu’est-ce qui est le plus difficile selon toi dans le cheminement vers le succès musical?

C’est difficile de se démarquer, d’entrer dans un réseau, d’aller chercher un public, avoir les sous. C’est difficile de vivre sa musique, de créer et d’évoluer sans faire autre chose à côté. Même les artistes signés ne font pas beaucoup de sous.

Un artiste que tu aimerais nous faire découvrir et pourquoi?

Jimmy Hunt a son public et ses fans mais je crois qu’il pourrait avoir plus de visibilité. Sinon Julie Blanche, que j’aime beaucoup et Émilie Proulx.

L’artiste auquel tu t’identifies le plus?

J’ai un gros crush sur Peter Peter et son univers un peu mélancolique et triste qui reste joyeux. Dumas, Amylie, Timber Timbre, Patrick Watson, Feist, Cat Power…

Le premier disque que tu as acheté?

Un disque de Michael Jackson.

Si tu pouvais être un instrument de musique ce serait lequel et pourquoi?

Je pense que je serais la basse. Parce que j’aime ce que ça amène. Ça entre dans le corps, ça vient enraciner la musique et le corps ensemble. C’est simple, mais ça a un rôle important.

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