Rake (US) // Saison 1. Episodes 7 et 8. Three Strikes / Staple Holes.
Vous allez me dire, mais qu’est ce que je fais encore devant Rake ? La série a été complètement laissée à l’abandon par FOX au vendredi, elle n’a aucune chance
de revenir et donc d’évoluer beaucoup plus que ce qu’elle nous offre depuis le début. Je suis parfois des séries sans trop savoir pourquoi, c’est compulsif dirons nous et puis il me faut aussi
quelques punching-ball. En tant que critique, quand je commence à trouver trop de bonnes séries, il me faut bien me défouler sur certaines autres qui elles ne sont pas bonnes du tout.
Rake ne fait pas nécessairement partie de la catégorie punching-ball mais disons que cette série et ni bonne ni totalement raté mais qu’elle ne fait rien pour s’améliorer.
Greg Kinnear a beau être quelqu’un que j’aime beaucoup, ici il rame toujours autant pour donner à son personnage de l’envergure. Du coup, avec ces deux épisodes je me suis dit
que j’allais peut-être mieux apprécier la série en la regardant de façon beaucoup plus empaquetée. Mais mon impression reste plus ou moins la même. Il y a certes des bons trucs, notamment dans
« Three Strikes » dans les scènes dans la cour de justice mais ce n’est pas suffisant pour faire de cet épisode un bon épisode à proprement parler.
Dans « Three Strikes », Keegan nous permet d’en apprendre un peu plus à son sujet. En effet, nous allons rencontrer l’un de ses anciens amis à l’époque où il était aux
AA (et l’on ne peut pas dire que Keegan ait beaucoup changé depuis, sauf qu’il n’est plus aussi dépravé de l’alcool). Il s’agit de Reggie Jarvis, incarné par Anthony Anderson
(Guys with Kids). J’aime bien ce personnage même si Rake ne met pas grand chose en oeuvre pour nous donner l’impression que le personnage est réellement bon. Il
est donc chargé de le défendre alors qu’il est accusé d’un vol qu’il n’a pas commis. Forcément, tout cela nous emmène dans des terrains amusants mais surtout plus touchants que prévu. Les
quelques scènes où l’on fait remonter les souvenirs de ces deux amis sont bonnes. La série ne cherche pas à travestir les sentiments de trop et donc ne se prend pas les pieds dans le tapis. Mais
si cela est plutôt bon dans son ensemble, l’aspect de l’épisode touchant les problèmes financiers de Keegan, n’était pas vraiment passionnant. Disons qu’il manquait un je ne sais quoi qui aurait
très bien pu faire son petit effet.
Pourtant, c’est quelque chose qui prend énormément de temps dans un épisode. Il ne faut pas négliger le cas, bien au contraire mais lui donner un vrai sens. Sauf que Rake ne
semble pas toujours savoir comment faire. Cet épisode était aussi l’occasion de faire revenir Bruce (incarné par Jeffrey Nordling). Il y avait donc de la suite dans les idées et
en regardant les deux épisodes l’un à la suite de l’autre, je me suis rendu compte qu’il y avait du fil rouge (très léger) entre les personnages. J’aime bien cette histoire, surtout que cela
permet de prouver que Rake évolue. J’ai tout de même trouvé quelques points positifs dans « Staple Holes ». Notamment d’un point de vue purement
juridique. On sent que la série commence à faire des efforts et ne cherche pas à vulgariser tout ce qu’elle trouve. Je n’ai pas besoin que Keegan me fait de la justice pour les nulles. Je préfère
largement quand une série judiciaire est complexe et s’emploie à rester réaliste. C’est le cas de The Good Wife par exemple, ou bien de Law & Order : SVU.
Finalement, ces deux épisodes étaient déséquilibrés. Il y a toujours un truc qui ne colle pas dans cette série et ce même si l’on peut sentir un mieux par moment.
Note : 5/10 et 4.5/10. En bref, toujours des faiblesses ici et là pour une série judiciaire qui se gargarise de bonnes idées sans trouver un moyen d’en faire grand chose.