Certes, il coûte un peu cher. Selon le dernier rapport de l'OCDE (novembre 2013), le coût global du système de santé français est même « très significatif » [1].
A vrai dire, il atteint « Le niveau le plus élevé des pays de l’OCDE après les États-Unis et les Pays-Bas », ce qui ne va pas sans causer d'inquiétudes.
La faillite assurée
Selon le Haut conseil pour l'avenir de l'Assurance maladie (HCAAM), le déficit de l'Assurance maladie s'élèvera à plus de 14 milliards d'euros en 2020, soit le double de ce qu’il est aujourd'hui.Ensuite, il doublera encore pour atteindre près de 29 milliards en 2030. Enfin, il dépassera les 41 milliards en 2040. Ce sont des projections toutes récentes, publiées fin décembre 2013 [2]. Mais il est à peu près certain qu'elles ne se réaliseront pas.
En effet, d’ici là le système aura fait faillite. Les patients qui n'auront pas d'économies pour payer eux-mêmes leurs soins, et qui n'auront pas veillé à leur santé aujourd'hui pour limiter demain leur risque de maladies, seront pour le moins… ennuyés.
Il n'empêche : pour l'instant, de nombreux Français installés à l'étranger reviennent se faire soigner en France, ce qui prouve la bonne qualité, ou au moins la bonne réputation du système.
La vérité dérangeante ignorée des patients français
Mais ce que la plupart des Français ignorent, c'est que les patients ne sont pas les seuls à avoir conscience de la bonne qualité du réseau hospitalier français.Selon un article paru dans le journal Le Monde :
« Les essais cliniques qui ponctuent chaque stade de développement des médicaments [sont] un des points forts de la France grâce à la qualité de ses hôpitaux. Selon une étude du LEEM, en 2006, 70 % des études cliniques incluant l'Europe avaient été proposées à la France et 49 % y avaient été organisées » [3].Eh oui, cher patient ! « Grâce à la qualité de ses hôpitaux », la France peut y organiser des essais cliniques à grande échelle pour l'industrie pharmaceutique.
Et les cobayes… c'est vous, c'est moi, ce sont nos parents, nos enfants.
Vous a-t-on déjà proposé, lors d'une hospitalisation, de bénéficier d'un nouveau traitement qualifié de « révolutionnaire » par les experts qui le développaient ?
Traitement révolutionnaire qui, bien entendu, s'est ensuite révélé à l'origine d'effets secondaires graves, et totalement inefficace ?
Cette « bonne réputation » des hôpitaux français auprès des labos pharmaceutiques repose en effet sur l'exceptionnelle docilité des patients, à qui on ne laisse d'ailleurs pas vraiment le choix.
D'énormes intérêts financiers
Il faut dire que les intérêts financiers sont absolument colossaux. Un laboratoire de recherche qui développe un nouveau médicament peut facilement espérer revendre les licences pour 500 millions d'euros, parfois plus.Cela implique de mener des essais cliniques, avec de vrais malades, et c'est cela qui leur coûte cher.
Mais l'économie réalisée est alors gigantesque s'ils peuvent exploiter des patients consentants, qui acceptent de tester le médicament sans exiger de dédommagement financier pour les risques qu'ils encourent. Et des patients « en or » comme cela, il y en a apparemment à la pelle… dans l'excellent réseau des hôpitaux français.
La bonne nouvelle, c'est qu’au milieu du marasme économique et des délocalisations, il y a une entreprise française qui se porte bien : Sanofi, le géant pharmaceutique national, qui pèse désormais plus lourd que Total en Bourse, avec 106 milliards d'euros de capitalisation, et occupe ainsi… la première place du CAC 40 !
Prendre sa santé en main
Alors que faire ? Se former, et s'informer pour garder le plus longtemps possible une bonne santé, qui évite de se retrouver à l'hôpital plus souvent qu'à son tour.Pendant des siècles, le savoir médical est resté le monopole d'un petit groupe de personnes qui n'avaient pas toujours le temps, ni peut-être l'envie, de le partager avec le plus grand nombre.
Aujourd'hui, il existe quantité de sites, blogs, forums et services d'information de qualité, qui permettent à tous de :
- mieux comprendre le fonctionnement et les besoins de son corps, pour éviter les maladies ;
- s'informer des dangers des médicaments et des procédures médicales ;
- connaître les alternatives fiables aux traitements proposés par la médecine officielle ;
- utiliser les moyens naturels (plantes, compléments alimentaires, méthodes douces) pour renforcer sa santé, son système immunitaire, son énergie.
En ce qui me concerne, je recommande un peu partout cette vidéo, ici, qui vous propose une piste à mon avis très intéressante.
Mais il existe de nombreuses autres options, correspondant aux besoins particuliers de chacun, accessibles en ligne, dans tous les styles et pour tous les goûts. Ne vous privez pas des bonnes choses qui font du bien !
Bien à vous,
Augustin de Livois
Sources :
[1] Panorama de la santé 2013
[2] Le déficit de l'Assurance maladie va doubler d'ici 2020 !
[3] Le grand désarroi de la recherche pharmaceutique française