Dès le début de cette affaire on voit bien que les événements en Ukraine sont un tournant majeur qui nous oblige à reconsidérer non seulement notre stratégie, mais la structure même de notre Union.Tant qu'on pensait avoir des « paroles efficaces » à échanger avec Vladimir Poutine, on pouvait « espérer » qu'une sortie soft, longue et entièrement diplomatique pouvait avoir lieu.Ce n'est plus le cas.Il n'y a pas des raisons de penser que la sortie militaire est inévitablement à venir ; au contraire, il faut tout entreprendre pour l'éviter, car elle serait une catastrophe incommensurable pour la terre entière. Mais nous ne sommes plus à Gorbatchev et sa « maison commune », ni à la chute du mur deBerlin. Nous sommes à l'entrée d'un monde nouveau qui se dessinera dans les prochains mois et années en fonction des rapports de forces réels entre les parties prenantes.
En Europe, au-delà de la frontière russe, non seulement actuelle, mais à la frontière virtuelle que projette la vision messianique de Poutine.A moyen, peut-être à long terme, plus d'une génération, la Russie restera un bloc euro-asiatique se méfiant du « reste » de l'Europe. Ensuite, rien n'est interdit, mais d'abord, l'Europe à l'ouest du Dniepr et de la frontière estonienne, doit se remodeler, peut-être au cœur d'une Union Européenne Version 2 à inventer d'urgence.Car pour l'Union Européenne, l'enjeu est double : faire partie des grands négociateurs participant à cet « accouchement » du Nouveau Monde. Avec un préalable : se reformer, se reconstruire pour former, enfin, une véritable Entité Politique uniforme.La poussée forte de Vladimir Poutine ne laisse pas de répit.© Jorge
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