Est-ce que je vais voter le 7 avril pour le candidat le mieux qualifié pour servir et honorer ma circonscription?
Ou encore vais-je voter pour un projet national, donc pour le parti, peu importe le/la candidate?
Si le/la candidat(e) dans ma circonscription était une vedette, ou plutôt quelqu'un que j'admire, la question ne se poserais pas mais voilà.
Je suis donc à nouveau cette année déchiré.
Parce que si je favorise la première option (rarement) je ne peux tout simplement pas donner mon vote au PQ. Mais je ne choisirai probablement pas cette option car mon quartier, je m'en sacre. Je n'ai pas jamais été pris d'affection pour ma région. Pas plus que pour mon 450. Mon coin à moi c'est Angus. Ou entre les rues Parthenais et Marcil dans l'Ouest. Mon chez moi, mon salon, c'est Montréal. Ma circonscription c'est le contraire d'une walkable city. Je suis un ardent partisant de Jeff Speck qui prétend que les banlieues tuent peu à peu l'énergie d'une société.
Je n'ai voté qu'une seule fois localement et j'ai été puni avec une victoire de Charest au final. Voter pour sa paroisse, c'est avoir une petite vision anyway et ce n'est pas mon genre.
Donc si je me calisse de ma circonscription, de l'option de voter localement, qu'est-ce qui m'empêche alors de voter pour mon parti? le PQ?
Ce spectre du référendum.
Et selon moi, ce n'est pas du tout, mais alors pas du tout, la priorité.
Et comme Pauline parle un anglais ridicule (explosé spontanément de rire l'autre tantôt en l'entendant à la radio) il n'y a aucune chance, AUCUNE chance que le Québec devienne souverain avec un tel capitaine au volant.
Donc le pavé du référendum que PKP a lancé dans la mare électorale faisant plonger le PQ dans les sondages et relever les Libéraux pourrait s'estomper aussi vite que le mot référendum sera évacué de la présente campagne.
Chaque fois que Couillard ou Legault dresseront le spectre de la souveraineté, ne vous en faites guère.
J'ose croire que le PQ sait lire son peuple et ne se lancerait pas dans une telle entreprise, une fois majoritaire au pouvoir.
Donc je devrais voter PQ, no matter what, right?
Où est le problème, Jones?
Je ne sais pas.
J'hésites encore.
Le nombre démesuré de parti confirme que des majorités, il y en aura de moins en moins et des scores "gagnants" dans les 30% ne donnera jamais autre chose qu'un tiers de la population satisfaite, alors j'hésites.
Je flirte même avec l'idée de leur dire ma manière de ne pas penser.
Au fond voilà, je viens de trouver.
Ce sera ni l'un, ni l'autre, je voterai national.
Un seul parti a le pouvoir et le talent de gouverner et se fait aussi plomber ses voteurs par deux autres. Le PQ a énormément besoin de mon vote. Et le jour où je voterai Libéral, la corruption n'existera plus.
Je n'hésites plus.
Le Québec est trop petit pour 4 partis.
Le restera, tant qu'on se votera au tiers de nos exigences.