Duphly passa une vie de labeur dans la discrétion, comme tout artisan, comme la plupart des hommes. Combien de musiciens sont restés et resteront confinés au rang de petits maîtres, juste parce que les biographes n’ont rien eu à se mettre sous la plume à leur propos ? Il faudrait le génie littéraire d’un Pascal Quignard qui retailla une biographie à Monsieur de Sainte Colombe, ou plus récemment une Cecilia Bartoli qui redonne un visage et une voix à Agostino Steffani, compositeur (bel et bien) disparu il y a 300 ans.
Sans descendance, Jacques Duphly légua ses biens à celui qui fut son domestique durant 30 ans. Largement de quoi lui inventer une belle et tortueuse biographie ! En attendant, il nous reste sa belle musique. Mais au fait… n’est-ce pas là l’essentiel ?
Paul Kristof
DUPHLY, Jacques. Pièces de clavecin (Aparté, 2012) Disponibilité
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