… Ou le beurre et l’argent du beurre ?
“Ce que je demande aux enseignants, c’est de bien vouloir se déclarer 48 heures à l’avance pour que nous puissions nous organiser” [Darcos].
Selon Xavier Darcos, 2.300 communes environ étaient prêtes à mettre en place le dispositif de garderie que les syndicats d’enseignants voient comme une remise en cause du droit de grève.
Ou serait l’atteinte faite au droit de grève ? Ou l’atteinte aux libertés fondamentales ? Je n’entrevois qu’une possibilité d’organisation optimisée pour les parents et pour les collectivités qui le voudraient.
Les enseignants mécontents de leur condition et de la qualité « menacée » ou supposée menacée de leur art doivent pouvoir l’exprimer et, comme pour les autres professions, la grève est un moyen. A l’image des autres ils doivent également assumer cette grève avec en particulier le manque à gagner qu’elle peut représenter. C’est un premier point.
Les « pouvoirs publics » doivent pouvoir essayer d’aider les « usagers » et dans le cas d’espèce les familles, à faire face le mieux possible à cette désorganisation temporaire. C’est le deuxième point.
Comment répondre à ces deux impératifs si l’on ne connaît pas les grévistes ni en nombre ni en temps et en heure ? Pourquoi un statut particulier du gréviste enseignant ?
Ces questions en apparence simples, s’avèrent en fait si compliqués, qu’elles restent pour moi une énigme. Il ne viendrait à l’idée de personne de ne pas organiser un service minimum à l’hôpital, même pour la “bobologie” non urgente.
Le service minimum d’accueil dans les écoles que le ministère de l’Education nationale souhaite mettre en place à l’occasion des grèves des enseignants est approuvé par 60% des Français, à en croire un sondage CSA. Les nombreux enseignants, habitués du blog, ne manqueront pas de m’expliquer mon erreur d’analyse et l’hérésie idéologique dans laquelle j’évolue.