Le réchauffement printanier des derniers jours a provoqué une rapide fonte des neiges sur les crêtes du Jura, ce qui pousse l’hermine à entamer sa mue printanière afin de se dérober au regard de ses principaux prédateurs (les rapaces et le renard). A l’exception du bout de sa queue qui reste invariablement noire, l’hermine adopte un pelage immaculé durant l’hiver pour le troquer contre une livrée brune et blanc cassé en été (voir la galerie dédiée).
Si le rallongement des jours et la hausse des températures jouent un rôle dans la mue du petit mustélidé, il est curieux de constater un décalage entre différents spécimens vivant au même endroit. Ainsi l’hermine présentée en images dans cet article était encore parfaitement immaculé alors qu’une de ses congénère observée quelques mètres plus loin arborait déjà sa robe d’été.
Darwin nous a appris que la survie d’une espèce dépendait de sa capacité à s’adapter à son milieu. Ces deux hermines ont fait un pari différent sur la météo des jours à venir. Espérons pour elles que les milans et autres goupils ne verront ni flèche brune s’agitant sur la neige de mars, ni tâche blanche chassant dans un champ verdoyant, afin de leur permettre à toutes les deux de voir le retour du printemps…
Val-de-Travers, le 23 mars 2014
Jeu de briques
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Pacman
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