Le père Zig, en d'autres termes JPZ, a une passion : les vieux objets. Dénichés çà-et-là sa vie durant, cela commence à faire une belle collection qu'il entrepose dans sa caverne d'Ali Baba. "Abracadabra !" : pour ses amis, la porte s'ouvre. Sinon, il extrait quelques pièces choisies, les expose à l'hôtel Pimodan pour le Claveau par exemple, ne tarissant pas de détails pour en expliquer le qui-que-quoi-où avec passion.
Dans sa grotte, les outils d'artisans sont bien rangés du sol au plafond dans un fouillis apparent car très organisé. Il y a du classique, de l'insolite, du cruel, du sentimental... tous les métiers d'autrefois y sont représentés. Marteau et enclume pèsent leur poids, faucille et marteau n'y sont pas que des symboles.
Dans une autre partie de son antre dotée de fenêtres, on croirait avoir fait un retour en arrière et atterri au 19ème siècle dans une vieille maison lorraine. On a envie de s'asseoir sur une de ces inconfortables chaises lorraines et de s'attabler devant une potée ou une tranche de jambon bien sec ; puis de faire la sieste sur un lit à rideaux garni d'un édredon moelleux avec pour lecture un almanach périmé.
Est-ce ici qu'il écrit ses nouvelles, ses chansons ?... car père Zig écrit. Il est lauréat du prix Moselly. Quant à ses chansons, il les interprète en s'accompagnant de sa guitare. Musique-musique : il lui arrive de tourner la manivelle d'un orgue de Barbarie. Le partage de ses textes et mélodies a maintes fois enchanté l'auditoire du CELT, de Toul accueil, de Phil'Art...
Si ses cheveux blancs et fous contrastent avec le noir de sa chemise, un sourire affable est toujours présent sur son visage et, seules, de petites lunettes fines trahissent l'ancien instituteur.