Acclamé par la critique en 2011 après la sortie de « Torches », Foster The People s’est, en deux années, laissé porté par sa soif de voyage et s’en est allé enregistrer un second album. Du Maroc en passant par la côte californienne et la capitale britannique, le groupe n’a cessé d’avoir de l’ambition pour créer une identité musicale propre à ce nouvel opus.
Mais à force de trop vouloir parfaire leur musique, le groupe ne serait-il pas tombé dans une banalité radiophonique ?
« Une pop un peu fade «
Une pop un peu fade, voilà ce que révèle « Supermodel ». En seulement deux albums, on a comme l’impression d’avoir tout entendu de Foster The People. Mais c’est peut être le résultat d’un premier opus bourré de talent. A trop en attendre on finit par être déçu…
« Vu et revu «
L’ouverture semblait pourtant donner un ton enjoué à l’album. Avec ses quelques chœurs et percussions, on se serait presque cru sous le soleil africain. Are you what you wanna be (yeah yeah yeah) donc. Les deux morceaux qui suivent dont le single Coming of Age sonnent correctement, sans trop d’artifice, mais ressemblent d’un peu près à Coldplay (aïe). L’identité de Foster the People se perd, les riffs de guitares sont vus et revus et la voix nasillarde de Mark Foster agace. On croirait entendre la mauvaise descendance de Mika et Bill Corgan.
« Supermodel » n’a donc rien à envier à Torches et ne s’inscrira pas dans l’histoire de la musique. L’album s’écoute facilement un vendredi soir en rentrant du travail (pour amorcer le week-end) mais pas vraiment autrement.
Trop ou pas assez mûr, on l’ignore, mais cet album est une vraie déception, quand on se rappelle de la pop enjouée qu’apportait le groupe. Résultat, on se rappellera de quelques tubes, mais on apprendra désormais à se méfier de ce groupe capable de parfaire une journée ensoleillée en 2011 comme d’en gâcher une en 2014.