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"Quand je parle je suis la fille dont je parle. Dans ma tête l'histoire est vivante. Je lui donne ma voix, c'est tout. C'est mal? Je pleure vraiment. Tout ce chagrin, il est vrai. Il est en moi. Il me serre la gorge tout le temps. J'ai vraiment l'impression que c'est ma faute si je ne vis plus avec mes parents ensemble. Ce qui est faux c'est juste l'histoire mais tout ce que je ressens c'est vrai. Alors, est-ce que c'est un mensonge?Je replonge le nez dans mon faux journal d'orpheline. Je pleure encore mais je sens enfin que ça s'ouvre à nouveau en moi, au fond de moi... Comme un apaisement. Les larmes me font du bien."(extrait de "Une heure, une vie" de Jeanne BENAMEUR, Thierry Magnier)