Odin a condamné Loki et son masque de finir entre les mains d'un homme dont les exactions sexuelles ont donné lieu à un bébé survolté...
La critique outrée de Borat
The Mask de Chuck Russell est un de mes films cultes comme vous le savez au même titre qu'Ace Ventura et une des comédies de Jim Carrey que je préfère. Alors certes le film a beau avoir pris un coup dans la gueule, je l'aime toujours autant au fil des années. C'est le genre de film totalement intouchable et surtout si les principaux arguments qui ont fait le succès du film ne sont pas dedans. Et s'il y avait une suite à faire à ce film, cela aurait dû être impérativement avec Jim Carrey sinon cela n'avait strictement aucun intérêt. Ainsi dès 1996, Chuck Russell est intéressé par une suite à son film culte (peut être le plus culte de tous avec Le blob) mais la poule aux oeufs d'or, à savoir l'ami Jim, n'est pas du même avis évoquant notamment sa mauvaise expérience sur Ace Ventura en Afrique (on ne le contredira pas sur ce point) et trouvant qu'il n'y a aucun challenge dans le fait de reprendre un personnage qu'il a déjà joué. C'est aussi pour cela qu'il n'a pas donné suite à Bruce tout puissant comme aux aventures d'Ace Ventura (un troisième volet jamais sorti en France montre le petit gros de Sale môme en détective animalier), mais pas Dumb et Dumber dont la suite sortira cette année et fera probablement oublié la préquelle de sinistre mémoire.
"Prépare toi cocotte, au chant du coq tu passe à la casserole!"The Mask 2 était tout simplement condamné sans l'ami Jim, dont l'interprétation portait le film de Russell. Pourtant New Line l'a fait en 2005 sans Jim donc, sans Russell (et pourtant ce n'est pas les commandes de merde qu'il ne fait pas, à l'image du Roi scorpion) et encore moins avec Cameron Diaz (et oui n'oublions pas que la belle blonde a fait des débuts fracassants dans le film de 1994). Aux commandes? Lawrence Guterman, co-réalisateur de Fourmiz et tout court de Comme chien et chat. Les vedettes? Jamie Kennedy second-rôle marquant de Scream et qui s'est recyclé dans la pitoyable série Ghost Whisperer; Alan Cumming mondialement connu pour avoir été Diablo dans X Men 2 et c'est tout; et Bob Hoskins vient cachetonner en Odin. 85 millions de budget, 17 millions récoltés aux USA et probablement un score encore plus misérable à l'international. Alors est-ce que ça valait bien la peine de polluer les cinémas du monde avec une erreur de la nature pareille? ABSOLUMENT NON! Même Allociné n'en veut pas et pourtant ce n'est pas faute de voir les inscrits donner de bonnes notes (aléatoirement) pour tout et n'importe quoi (ou comment Django Unchained est devenu un chef d'oeuvre).
"C'est une race que je connais pas."Cette sequelle (ce film n'a absolument rien à voir avec le film de Russell) se révèle absolument lamentable et moi-même quand j'ai été le voir au cinéma je m'étais quand même la question "est-ce que je n'ai pas fait une connerie en y allant?". Il n'y a absolument rien à sauver, le film transpirant la nullité à tous les étages que ce soit d'un point de vue visuel, scénaristique ou au niveau de l'interprétation. On est constamment en train de se poser la question si c'est une mauvaise blague ou si le réalisateur se paye vraiment la tête du client. Prenez rien que la gueule du mioche retouchée sans cesse par ordinateur au point de donner des horreurs comme la photo ci-dessus. Non seulement cela ne ressemble à rien, mais en plus c'est censé jouer sur un aspect cartoon. Or, si cela passe sur le chien (en même temps, le film reprend largement des effets du film de Russell), ce n'est pas le cas du tout du bébé. Le pire étant bien sûr qu'avec un budget aussi confortable (c'est quasiment l'équivalent du dernier La Planète des singes sorti en 2011!), le minimum syndical aurait pu être fait.
Heu désolé, je n'ai pas de réplique de The Mask pour qualifier une telle horreur visuelle.Ensuite tout comme l'original, le film joue sur des effets à la Tex Avery et notamment dans les affrontements entre le mioche et le cabot transformé avec le masque. Sauf que c'est tellement coincé dans le film pour enfants (le film est PG, donc pour toute la famille) que l'humour est invisible à l'oreille comme à l'oeil nu et franchement, même les effets de 1994 sont encore supérieurs à ce film de 2005. Au niveau de l'histoire, vraisemblablement le scénariste Lance Khazei était quelque peu torché ou tout du moins au vue de son CV devait surement passer par là. Un dessinateur coincé (tiens changez banquier par dessinateur et vous aurez le personnage principal de The Mask) découvre le masque de Loki et se transforme en mec ringard et aux cheveux oranges gominés. Comme quoi même ça, ils n'ont pas réussi en terme de maquillage, le résultat final étant juste ridicule et indigne du travail fait sur le film de Russell. Alors il va à une fête où se trouve son pote Kal Penn (toujours dans les mauvais tuyaux celui-là aussi) et fait le con devant tout le monde, déshabillant au passage les chanteuses du soir (ce film est PG ne l'oublions pas, ce qui est un détail fort amusant).
"Pour être chic, il faut avoir du fric!"Soit une séquence plus ou moins reprise du premier film, le contexte changeant juste un petit peu. Sauf que c'est là où le film bloque. Comme il ne fait jamais rire, Jamie Kennedy en fait des tonnes, se croit même par moment dans un clip de rap, imite Elvis de manière ridicule, chante très très mal et au final le spectateur est outré. Si vous n'avez pas un acteur charismatique comme Jim Carrey pour faire le travail, rien ne fonctionne. Carrey cassait la baraque dans la scène du Coco Bongo, alignant les références à Tex Avery en imitant le loup et Cameron Diaz la pin-up qu'il veut se faire quand ce n'était pas en singeant la mort de James Coburn dans Les sept mercenaires. Mais quand votre acteur n'a rien de comique, il ne faut pas s'étonner que rien ne fonctionne. Toujours plus délirant dans le contexte du PG, notre héros baise avec sa copine en la faisant grimper au rideau ce qui nous vaut une belle séquence où un spermatozoide diablotin (ça ne s'invente pas) pénètre dans l'ovule. Une séquence ridicule et infâme que l'on n'avait pas vu depuis le pitoyable Allo maman ici bébé. Alors évidemment le bébé est complètement frappadingue et jaloux, le chien décide de prendre le masque et de faire des plans pour le zigouiller.
Ce qui donnera un lot de séquences débiles et jamais drôles où les deux se tirent la bourre. Et puis tiens éclair de bêtise, le scénariste a décidé de mettre Loki au centre de la conversation en étant bani d'Asgard et devant récupérer son masque. Sauf qu'évidemment le bébé n'est pas con, le chien encore moins... sauf le père évidemment complètement à la ramasse. Bah oui, il faut croire qu'entre le père gauche et le père masqué complètement ringard il y a réellement un léger fossé. Donc Loki fait le con pendant que les deux larrons se font la guéguerre comme deux ahuris. L'occasion pour Cumming de faire des grimaces par ci, par là, le tout avec une coupe tout en gel dont même le premier coiffeur n'aurait jamais osé faire. L'acteur est particulièrement mauvais, cabotinnant largement plus que Kennedy qui se contente de faire la grimace. Un humour gamin formaté tellement vers le bas que cela n'est plus drôle même pour le gamin le plus sensible du monde. Et puis il y a Traylor Howard qui sert de personnage féminin absolument inexistant et faire-valoir à l'état pur.
Une immense purge d'une rare laideur malgré ses moyens et tellement gamine qu'il n'y a rien de drôle. Plus simplement quand on n'a pas Jim Carrey, on ne fait rien.
Note:
Note naveteuse: 18.5/20
Le Fils du Mask - Bande annonce FR par _Caprice_