Critique Ciné : Un amour d'Hiver, conte de fées

Publié le 22 mars 2014 par Delromainzika @cabreakingnews

Un amour d’Hiver // De Akiva Goldsman. Avec Colin Farrell, Jessica Brown Findlay et Russell Crowe.


Je dois avouer que je ne comprends pas totalement les mauvaises critiques de Un amour d’Hiver. Certes il y a quelques faiblesses, notamment sur le pourquoi ce sbire de Lucifer veut tuer Peter mais au fond cette histoire d’amour, sur fond fantastique est particulièrement émouvante et poétique. Vous allez me prendre pour quelqu’un de facile mais je ne me vois vraiment pas de la sorte. Car derrière ce conte de fées particulièrement classique se cache malgré tout tout ce que le spectateur pouvait avoir envie de voir. Tout débute de façon étrange puisque l’on ne sait pas trop où est la part de magie et où est la part de réalité dans le récit. Ce mélange fonctionne terriblement bien et donne à Un amour d’Hiver son côté mignon et facile. Les contes de fées sont des choses simplistes au fond, il n’y a donc pas besoin de les complexifier. Colin Farrell et Jessica Brown Findlay sont sublimes dans cette romance un peu perchée mais qui n’en fait jamais de trop. Je me suis ennuyé durant la première demi-heure, notamment car la mise en scène est laborieuse mais cela m’a rappelé un genre de cinéma qui est aujourd’hui disparu et c’est bien dommage.
New York, au tout début du XXème siècle. Passé maître dans l'art du cambriolage, Peter Lake n'aurait jamais cru qu'un jour son cœur lui serait ravi par la charmante Beverly Penn. Mais leur idylle est maudite : tandis que Beverly est atteinte de tuberculose, Peter a été condamné à une mort bien plus violente par son ancien mentor, le diabolique Pearly Soames. Peter tente par tous les moyens de sauver la femme qu'il aime, à travers le temps, luttant contre les forces des ténèbres – et surtout contre Pearly qui s'acharne à vouloir l'anéantir. Désormais, Peter ne peut plus compter que sur un miracle...
De toute façon, je ne peux pas m’attendre à ce que tout le monde comprenne pourquoi j’ai aimé Un amour d’Hiver. Il m’a légèrement rappelé Sortilège (2011) mais en beaucoup plus adulte. Le film assume son côté imparfait, notamment au travers de personnage extravagant (je pense par exemple à celui de Will Smith que je ne m’attendais pas du tout à retrouver là ou encore à Russell Crowe qui, même en faisait le minimum impose malgré tout son charisme). Akiva Goldsman, scénariste d’épisodes de Fringe mais aussi de Je suis une Légende et Un Homme d’Exception tente parfois de trop en faire. Notamment avec tous les lens flare qu’il met à l’écran. C’est un effet de style assez dégueulasse qui malheureusement empêche d’être séduit par le film d’un point de vue visuel. Mais même si visuellement le film est donc plutôt faible, l’histoire parvient à faire rêver les spectateurs qui comme moi ont encore envie de croire en l’amour vrai (le fameux « true love » comme ils aiment bien le dire dans les contes de fées). En allant voir Un amour d’Hiver je savais pertinemment que je n’allais pas voir le film de l’année mais cela me suffisait amplement.
En effet, je suis simplement venu chercher une histoire d’amour pleine de bons sentiments et c’est pile poil ce que j’ai eu. Peut-être qu’il aurait été appréciable d’avoir certaines zones d’ombres éclaircies dans le film mais bon, je ne vais pas trop bouder non plus, notamment car le film a été assez injustement maltraité par la critique alors que tout n’est pas à jeter là dedans. En voulant chercher la petite bête il y a matière à trouver des faiblesses mais ce n’est pas le genre de film que l’on va voir en cherchant justement ce petit truc qui fait que cela ne colle pas. On sent donc que Akiva Goldsman a fait ses écoles auprès de J.J Abrams (il a réalisé 4 épisodes de Fringe) pour les lens flare mais au-delà de ça, Un amour d’Hiver ou Winter’s Tale pour les plus américains d’entre nous, est suffisamment sincère. Colin Farrell au milieu de tout ça est plutôt mignon et touchant. Je suppose que c’est là aussi ce qu’il fallait attendre de son personnage et de sa prestation.
Note : 6/10. En bref, un très joli conte de fées. Sans prétention mais pas sans défaut, les bons sentiments ne peuvent que toucher le spectateur.