Real Madrid – Schalke 04 : 3-1
Après avoir écrasé Schalke chez lui par 6 buts à 1 le Real le recevait à son tour à Santiago Bernabeu, et inutile de dire que le suspens était moyen. Malgré le caractère illusoire d’un possible retournement de situation ce match a tout de même été plaisant à suivre, grâce à Schalke qui a continué à jouer parce qu’il le devait bien à cette compétition, et grâce au Real qui lui, le devait bien à ses supporters. Victoire 3-1 des madrilènes sans forcer bien entendu, ça aurait été inutile. Ronaldo s’est encore mis en valeur : il ouvre le score à la 21ème minute en reprenant un centre de Bale bien décalé par Morata, puis donne l’avantage au Real (74ème) en seconde période alors qu’Hoogland avait égalisé (31ème) d’un tir contré aux abords de la surface sur lequel ce pauvre Iker Casillas n’avait pas pu faire grand-chose. Le second but de Ronaldo a été exécuté typiquement dans son style : après que Bâle ait joué le rôle du talonneur en percutant un défenseur de Schalke, le plus aérodynamique des chevaux de course accélère, grille toute la défense en revue tel Général du Pommeau se détachant dans le dernier virage à Longchamp un dimanche de Pâques, et fusille le gardien dans un angle peu évident. L’autre garçon en vue ce soir là a été Morata, qui clôt la marque juste après (75ème) sur une action du même genre… supériorité technique et physique au menu pour un match plaisant mais sans véritable enjeu.
Chelsea-Galatasary : 2-0
Ce match pouvait constituer une véritable confrontation, voire un début de rééquilibrage des puissances européennes avec un Galatasary composé de quelques (ex) top players prestigieux et auteur d’un match nul encourageant à l’aller… Il n’en fut en réalité rien. Chelsea a complètement dominé les turcs dans tous les compartiments de jeu, il faut dire qu’avec Willian, Ramires, Oscar et Hazard en feux follets techniques, Lampard, Eto’o, Terry et Cahill en vieux briscards et d’autres poètes du genre Ivanovic, la team de Mourinho commence à être sacrément équilibrée… Drogba a passé la soirée bien seul à Stamford bridge et n’a rien eu à se mettre sous la dent. Le premier but vient très rapidement grâce à Eto’o (4ème) sur une action rapide qui a complètement débordé la défense stambouliotte et sur laquelle Samuel a encore montré qu’il était plus vif que la moyenne et surtout toujours doté de la même frappe vicelarde (rappelez vous son but face à Van der sar lors de la première confrontation en finale de LDC face à Manchester). S’ensuit le second but juste avant la mi-temps, sur une action typique des blues Mourinho style : corner, grosse tête de Terry, arrêt du gardien, la deuxième lame Cahill bourrine à deux mètres des cages… (42ème). La messe était dite, Galatasaray n’a rien pu proposer face à un Chelsea qui ressemble de plus en plus à ce qu’était la machine Mourinhesque lors de son premier passage. Le petit plus c’est la présence des brésiliens au milieu qui donnent une vitesse folle à la circulation de balle, quand Eden Hazard prouve que l’an prochain il peut prétendre au titre de meilleur joueur de PL (si Suarez quitte Liverpool, bien entendu…). On aimerait tout de même voir des confrontations un peu plus féroces et relevées que le tranquille ronronnement des grosses machines, ces deux premiers matchs ayant été tout de même fort ennuyeux…
Borussia Dortmund – Zénith Saint Petersbourg : 1-2
Vainqueur par 4 buts à 2 à l’aller, et à l’extérieur, le Borussia se trouvait dans une position très favorable pour se qualifier. On pouvait donc légitimement s’attendre à une configuration similaire aux deux rencontres précédentes avec une équipe à l’aise à domicile qui déroule son jeu, sure de sa supériorité. Il n’en fut rien et la qualification n’a pas été une partie de plaisir pour les jaunes et noirs. La Zénith a ouvert le score en début de match sur un but incroyable du non mois incroyable Hulk, bien dans son style tout en finesse. Après avoir récupéré le ballon au centre du terrain et avancé d’une dizaine de mètres, il a déclenché une (très) lourde frappe qui a crucifié le gardien adverse. Voilà le Zénith bien installé dans son match, alors que le Borussia semble un plus poussif que d’habitude. Les allemands ont eu toutefois quelques occasions qui leur ont permis d’égaliser avant la mi-temps par Sebastian Kehl (38ème) d’une tête puissante au point de penalty. Si cette première mi-temps a été gérée avec un minimum de sérieux par le Borussia on ne peut pas en dire autant de la suivante, où les joueurs de Jurgen Klopp se sont laissés balloter par des russes apparemment plus motivés, qui ont fini d’ailleurs pas prendre l’avantage sur une tête de Rondon (73ème). Le sort du match n’en sera pas renversé pour autant mais le Borussia peut se faire du souci pour le tour suivant puisque non contents d’être privés de leur buteur Ledwandowski suspendu au match aller, ils devront également subir une hécatombe de blessés qui risque de compter dans le sprint final pour le championnat et la coupe d’Europe.
Manchester United – Olympiakos : 3-0
Aaaah voilà enfin la grosse surprise qu’on attendait dans ces huitièmes de finale ! Pourtant je pensais, et mon article d’il y a 15 jours en témoigne, que les mancuniens étaient bel et bien cuits pour la ligue des champions à l’image de leur parcours en championnat. Bon, l’analogie avec un autre grand d’Europe, le Milan AC, s’arrêtait là puisque l’Olympiakos n’est pas l’Atletico mais la situaiton était quand même compliquée pour les hommes d’un David Moyes un peu dans l’œil du cyclone cette semaine suite au soi-disant beef avec Ryan Giggs… N’ayant plus rien à jouer en championnat, les anglais ont sauté à la gorge des grecs avec un début de match en boulet de canon : occasions multiples, rush offensifs et étouffement total de l’adversaire au terme desquels Van Persie a obtenu et transformé un penalty qui a lancé la remontée (25ème). Le match a continué sur la même lancée et juste avant la mi-temps Manchester a rattrapé son retard du match aller quand Van Persie repris un centre de Ronney pour doubler la mise (45ème). Après la mi-temps le néerlandais a fini de qualifier définitivement son équipe en inscrivant un triplé historique sur coup franc (51ème) ce qui est tout de même le signe d’un attaquant complet ! Les joueurs Grecs ont bien tenté de renverser la vapeur sur le reste du match mais dans un Old Trafford bouillant (pour un stade anglais, relativisons) la tâche s’est révélée trop ardue et ils ont finit par se faire éliminer.
C’est pour ce genre de matchs que la Ligue des Champions mérite bien d’être suivie, où un club de légende malmené dans toutes les compétitions qu’il dispute reprend le dessus le temps d’un match pour s’arracher et tenter de sauver sa saison.
Vivement les quarts de finale.
#TroisièmeJambe
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