Le Bhoutan, petit pays de la taille de la Suisse se trouve coincé entre l’Inde et la Chine, au coeur de l’Himalaya, et sa particularité est d’être le pays dont le bien-être spirituel et émotionnel est la priorité pour son dirigeant. D’ailleurs, pas une journée d’école ne commence sans la séance de méditation matinale. Et c’est dans les années 70 qu’est créée par le roi la formule désormais célèbre : le BNB pour le Bonheur National Brut.
4 piliers définissent le Bonheur National Brut : la bonne gouvernance, un développement économique durable, la protection de l’environnement et la préservation de la culture. Et c’est dans ce cadre là que, d’une part le pays annonce devenir le premier au monde à vivre d’une agriculture 100% bio et a instauré d’autre part une journée hebdomadaire des piétons.
C’est donc tout naturellement que le Bhoutan envisage de faire passer tous les véhicules du pays à l’électrique. Il faut dire que le pays à de grosses capacités de production hydroélectrique. Le Bhoutan tire en partie sa prospérité de l’exportation d’énergie, notamment à son voisin indien. Alors pourquoi acheter du pétrole si le pays peut utiliser ses ressources naturelles et écologiques ?
Les 700.000 bhoutanais sont donc invités à acheter une voiture électrique. Pour atteindre cet objectif il faudrait commercialiser 1,5 millions de véhicules électriques. Le Bhoutan devient donc un marché très important pour les constructeurs de voitures écologiques. Le patron de l’Alliance Renault-Nissan s’est rendu dans le pays pour signer un premier accord sur une flotte d’une centaine de véhicules électriques, principalement des Nissan Leaf. Nissan apportera également son expertise pour contribuer à la mise en place d’un réseau national de bornes de recharges de voitures électriques.
Le passage du Bhoutan à la voiture électrique ne sera pourtant pas qu’une formalité. Plusieurs difficultés devront être surmontées. Les routes sont souvent en mauvais état, notamment en zone rurale. Le coût d’une voiture électrique neuve parait également supérieur au pouvoir d’achat du bhoutanais moyen. Nissan a cependant envie d’accompagner le petit pays vers une réussite exemplaire en matière de mobilité électrique.
Et en France, alors que nous venons de connaître un gros pic de pollution, quand passe t-on au 100% électrique ?