3 Days to Kill // De McG. Avec Kevin Costner, Amber Heard et Hailee Steinfeld.
Maintenant que Luc Besson a connu le succès avec Taken, il nous offre ici un film plus ou moins à la même sauce : le père agent de la CIA qui n’a pas passé
suffisamment de temps avec sa fille, séparé de sa femme, et qui va tenter justement de renouer avec les deux femmes de sa vie. Tout cela à Paris. En tout cas il y a de grosses similitudes. Mais
bon, je me suis dit pourquoi pas. Après tout quand on nous annonce Kevin Costner et Amber Heard au casting, cela ne peut pas être totalement raté. Et puis cela
se déroule dans notre belle capitale, sans parler que McG s’est chargé de mettre tout ça en scène. Malheureusement, tout ce qui devait être des bons points deviennent des
mauvais. A commencer par notre belle capitale. Si j’aime beaucoup Paris, je dois avouer que le Paris de carte postale que l’on nous offre ici est honteusement ridicule. Forcément,
McG s’est donc offert un guide du Routard des meilleurs lieux à visiter (le Sacré Coeur pour apprendre à faire du vélo, la Tour Eiffel en fond à plusieurs reprises, etc. et j’en
passe et des meilleurs). J’avais préféré le Paris de Taken, bien moins carte postale et donc beaucoup plus réaliste.
Ethan Renner est un redoutable agent secret résolu à renoncer à sa vie trépidante pour se rapprocher enfin de sa femme et sa fille, qu'il a longtemps tenues à distance pour les protéger.
Lorsqu’on lui impose une ultime mission, il doit mener de front les deux combats les plus difficiles de sa carrière : traquer un dangereux terroriste et s'occuper de sa fille adolescente pour la
première fois depuis dix ans…
Ensuite il y a Kevin Costner. Affaibli par une sombre histoire de maladie (Luc Besson est-il fan de The Following ?) qui intervient forcément
uniquement quand le scénario en a besoin. L’acteur rame pour délivrer une prestation digne de ce nom. On le sent fatigué comme pas possible. On est bien loin de Liam Neeson qui lui, quand il veut
(et peut) se donne à fond. Amber Heard de son côté joue le rôle de la potiche particulièrement clichée. Je m’attendais à quelque chose de plus sympathique mais il n’en est rien.
Son personnage ne sert en plus de ça pas à grand chose étant donné que le plus gros du film se concentre sur la relation entre Ethan et sa fille. Ce n’est pas une mauvaise idée au fond mais l’on
ne peut pas dire que 3 Days to Kill sait comment s’en servir. Du coup, on s’ennuie terriblement. J’aurais bien aimé être surpris dans le bon sens du terme mais apparemment ce
n’est pas vraiment ce qu’il y a dans la tête de ce film. Et le dernier point qui aurait dû être bon c’est McG. Ce dernier exploite des gros plans à tire larigot rendant certaines
scènes d’action particulièrement imbuvables.
On ne voit rien de ce qui se passe et l’on a l’impression de voir une caméra bouger dans tous les sens sans avoir de but (et rien d’autre). C’est dommage car j’aurais bien aimé être surpris là
aussi. Je suppose que le but de 3 Days to Kill était de peut-être devenir le nouveau Taken sauf que c’est tellement brouillon et mal fichu que je n’ai pas réussi
à prendre mon pied. Alors que Luc Besson peut très bien faire des trucs assez funs dans leur ensemble. Taken exploitait en plus de ça un Paris que l’on ne voit
pas souvent dans les films alors que dans 3 Days to Kill, on n’a pas toujours l’impression d’être à Paris et la série devient un accessoire de promotion, rien de plus. On a
plutôt l’impression de suivre les vacances de Kevin Costner à Paris qu’autre chose et c’est légèrement perdre son temps. On pourra malgré tout être séduit par les quelques
gimmicks du film (la manière de s’habiller de Kevin Costner qui fait écho à son côté cow-boy, le vélo violet, etc.) qui permettent au spectateur de rire un peu.
Note : 2/10. En bref, un navet assez ennuyeux où Kevin Costner fait du tourisme aux frais du spectateur.