Hier est paru Au Diable Vauvert, 140 piles d’Oxmo Puccino.
Les connaisseurs reconnaitront le nombre maximal de caractères utilisables pour écrire un message sur le réseau social du petit oiseau bleu. Là ou est très présent le rappeur.
C’est donc ici une plongée dans ses tweet que vous effectuerez au fil des pages. Le livre s’ouvre sur une préface de l’auteur dans laquelle on se rend compte une fois de plus de son talent à manier la plume.
Viennent ensuite plusieurs années de vie du chanteur qui défilent sous nos yeux. Il y laisse des messages aux gens qui le suivent et qu’ils appellent ses Flowers (l’appellation habituelle est Followers) avant ou après ses concerts, il joue avec les mots, parle d’amour, d’amitié, du rap, de son travail, et à de très rares occasion d’actualité.
En voici deux exemples que j’aime beaucoup : « En vrai, les enfants se foutent des cadeaux, offrez-leur des souvenirs ils pourront les déballés de temps en temps. » et « Aujourd’hui on peut tous s’asseoir dans le bus, donc je rends hommage à tous les Spartacus… ».
L’artiste fait également beaucoup de citation dont notamment celle-ci de François Truffaut : « Faut pas avoir peur des femmes, elles ne sont pas empoisonnées »
L’adage dit qu’il vaut mieux des images qu’un long discours, Oxmo Puccino prouve qu’on peut dire des grandes et jolies choses en 140 caractères seulement et même faire réfléchir.
140 piles d’Oxmo Puccino, Editions Au Diable Vauvert, 220 pages, 15€.