C'est la ville de tous mes rêves, de tous mes fantasmes... Je l'ai enfin visitée en 2011 et le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle ne m'a pas déçue : je n'ai qu'une hâte, y retourner ! Et mon rêve, inaccessible, est désormais d'y habiter, carrément ! Bien plus chaleureuse, bien plus aérée, bien plus humaine, bien plus joyeuse qu'on le dit...
Pourquoi je l'aime autant ? Parce que j'ai toujours été très attirée par les Etats-Unis, leur histoire, leur melting-pot, l'esprit des pionniers, l'explosion industrielle, économique, culturelle de la fin du XIXe. J'adore les villes, et elle en est le symbole absolu. J'adore les gratte-ciel et elle fut longtemps la plus célèbre sur ce plan. Mais, au-delà des clichés, j'ai toujours aimé la voir dans les films de Woody Allen, qui l'aime tant et la décrit si bien, ou dans les reportages... Ca et plein d'autres choses, New York, c'est MA ville ! Je ne me suis jamais sentie aussi heureuse que cet après-midi là, arpentant la Cinquième, sous un soleil éblouissant, direction Central Park pour aller y manger une glace...
New York est la plus grande ville des États-Unis. Elle se compose de cinq arrondissements (appelés boroughs) : Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island.
New York est l'une des villes les plus cosmopolites du monde, par ses nombreux quartiers ethniques. Les plus connus sont Little Italy, ou Chinatown.
Histoire
Avant l'arrivée des Européens, le territoire de l'actuelle New York était peuplé par les Indiens Lenapes. En 1524, le navigateur italien Giovanni da Verrazzano, missionné par le roi de France François Ier, est le premier Européen à explorer la baie, qu'il baptise Nouvelle-Angoulême. En 1609, la Compagnie néerlandaise des Indes orientales engage l'explorateur anglais Henry Hudson pour découvrir une nouvelle route maritime vers les Indes. Il entre dans la baie de New York et remonte le fleuve qui porte aujourd'hui son nom. En 1624, la région devient officiellement une possession néerlandaise sous l'égide de la Compagnie des Indes orientales. Trente familles protestantes s'installent au sud de Manhattan formant la colonie de la Nouvelle-Amsterdam. En 1626, le directeur de la colonie Pierre Minuit achète l'île aux Lénapes. En 1647, Pieter Stuyvesant est nommé directeur-général de la colonie pour remplacer Willem Kieft, dont l'administration s'était attirée les foudres des colons depuis que les relations avec les Amérindiens avaient dégénéré en de violents affrontements durant les années 1640.
En 1664, les Britanniques conquièrent la Nouvelle-Amsterdam qui est rebaptisée New York en l'honneur de Jacques, duc d'York et frère du roi Charles II. La ville se développe rapidement : en 1700, elle compte près de 5 000 habitants.
En 1765, le Parlement britannique vote le Stamp Act. Cette loi imposant un droit de timbre sur les journaux et les documents officiels britanniques provoque la réunion à New York du Stamp Act Congress en octobre. Les délégués des treize colonies britanniques d'Amérique protestènt contre la taxe qui est abrogée l'année suivante. New York voit naître le mouvement des Fils de la Liberté qui contestent la présence coloniale anglaise. Les incidents se multiplient et New York devient une place stratégique dans la guerre d'indépendance américaine (1775-1783). Le général américain George Washington fait fortifier la ville et prend personnellement le contrôle de l'Armée continentale en 1776. Mais les insurgés américains sont battus à la bataille de Long Island et un quart de la ville est réduit en cendres. La ville reste aux mains des Britanniques jusqu’en 1783, date de la fin de la guerre d'indépendance.
En 1785, le Congrès continental s'installe à New York, qui fait dès lors office de capitale provisoire des États-Unis. Mais, sous la pression de Thomas Jefferson, le Congrès déménage à Philadelphie cinq ans plus tard. En 1789, le premier président américain, George Washington, prête serment sur la Bible au balcon du Federal Hall dans le sud de Manhattan.
À partir des années 1790, la ville connaît une importante croissance démographique et devient la plus peuplée des États-Unis en 1820. Au milieu du XIXe siècle, le Central Park est aménagé au cœur de Manhattan. Plusieurs bâtiments publics de style néoclassique sortent de terre. En 1898, New York est divisée en cinq arrondissements.
Au milieu du XIXe siècle, plus de la moitié des New-Yorkais sont nés à l'étranger ; entre 1820 et 1890, plus de dix millions d'immigrants, essentiellement irlandais et allemands, s'installent dans la métropole, fuyant la crise économique et les persécutions en Europe. Des quartiers « ethniques » se constituent à Manhattan et chaque communauté développe ses réseaux d'entraide, ses associations et ses journaux. Les tensions entre ces communautés dégénèrent parfois en émeutes : les plus graves de l'histoire de New York sont liées à la Guerre de Sécession : les Draft Riots de 1863 font une centaine de morts (épisode raconté dans le film Gangs of New York, de Martin Scorsese).
Le port devient le premier du pays ; les installations doivent s'agrandir dans les années 1850-1860, notamment à Brooklyn et au New Jersey. Les premières jetées maçonnées (les Piers) apparaissent dans les années 1870. En 1900, le port de New York est le premier du monde.
New York se positionne également comme premier centre des affaires du pays : la vocation financière de la métropole se développe avec la création de la Bank of New York en 1784 et l'ouverture de la bourse en 1792. Plus tard, des bourses spécialisées sont fondées (bourse aux grains en 1850, au coton en 1868). L'indice boursier du Dow Jones est créé en 1896. Les grandes enseignes telles que Macy's et Bloomingdale's voient le jour dans la deuxième moitié du XIXe siècle. Broadway devint l'artère commerçante de la ville.
Avec la multiplication des sièges sociaux d'entreprises et le manque de place, les gratte-ciel se multiplient dans deux quartiers : le Sud de Manhattan et Midtown. En 1929, New York compte déjà 188 immeubles de plus de 20 étages. Le Chrysler Building et l'Empire State Building deviennent des symboles de la modernité new-yorkaise dans l'entre-deux-guerres.
New York, en particulier Ellis Island où ont transité 16 millions de personnes, reste pendant plusieurs décennies la principale porte d'entrée des immigrants aux États-Unis. Dans la première moitié du XXe siècle, ces derniers venaient d'Europe orientale et méditerranéenne. Les Afro-Américains affluent également du Sud du pays et se concentrent dans des quartiers comme Haarlem. Après la Seconde Guerre mondiale, l'immigration change de nouveau pour venir d'Amérique latine, d'Asie et d'Afrique.
New York devient par ailleurs un centre culturel d'importance mondiale. Ce rôle s’amplifie vers la fin des années 1930 avec l’afflux de réfugiés européens, qui comportaient de nombreux intellectuels, musiciens et artistes. Les quartiers de Greenwich Village et de Harlem deviennent les principaux lieux de création artistique et littéraire. Malgré la concurrence de Los Angeles, New York reste jusqu'en 1945 un centre cinématographique majeur : elle exerçait le contrôle financier de l'industrie du 7e art, produisait des films dans ses studios et possédait de très nombreuses salles de projection.
En 1919, New York est secouée par des grèves massives. Le 16 septembre 1920, un attentat à la bombe souffle les bureaux du siège de la compagnie J.P. Morgan à Wall Street, faisant 38 morts et 200 blessés. Les années 1920 sont également marquées par la prohibition, avec l’ouverture des speakeasies. La « grosse pomme » n'échappe pas à la Grande Dépression économique des années 1930. C'est d'ailleurs à la bourse de Wall Street que se manifeste le krach de 1929, le plus violent de l'histoire boursière mondiale, qui donna lieu à une crise mondiale. Le chômage et la misère augmentent rapidement et des bidonvilles se développent.
Après la Seconde Guerre mondiale, New York connaît un relatif déclin, perd de ses habitants, et son tissu industriel commence à vieillir. La crise des années 1960-1970 engendre des friches industrielles dans le Bronx et Queens. Ainsi, le chantier naval Navy Yard ferma ses portes en 1966. Entre 1953 et 1992, New York perd quelque 700 000 emplois industriels. La place du port recule. En revanche, la ville affermit sa position mondiale avec l'installation des institutions permanentes de l'ONU.
New York s’affirme par contre comme capitale de l’expressionnisme abstrait, rivalisant avec Londres sur le marché de l’art. La contre-culture s'épanouit à New York dans les lettres et les arts. L'Off-off Broadway propose une alternative au théâtre commercial. Le Pop Art dénonce la société de consommation. Frank Stella expérimente le minimalisme et Christo propose aux New-Yorkais des œuvres éphémères. Les fresques murales se multiplient sur les murs de la ville. La culture de la rue (graffiti, hip-hop) prend son essor dans les années 1980. Cependant, New York se voit de plus en plus concurrencée par d'autres pôles dans le pays, en particulier Los Angeles et San Francisco.
Les années 1960 sont marquées par des tensions raciales, et New York s'impose rapidement comme un lieu clé du mouvement des droits civiques. Parmi les événements les plus marquants du mouvement, on peut citer les émeutes de juillet 1964 et les diverses manifestations sociales (grèves des transports en 1966, manifestations contre la guerre du Viêt Nam). La municipalité confie à Robert Moses le soin de détruire les taudis, de rénover certains blocks et de construire des logements sociaux. En 1968, Harlem connaît de nouvelles émeutes à la suite de l'assassinat de Martin Luther King Jr.
Entre 1940 et 1990, Manhattan perd 500 000 habitants, Brooklyn 400 000 et le Bronx 300 000. Mais les banlieues résidentielles, elles, continuent de s'étendre.
Les années 1970 sont souvent considérées comme le point bas de l'histoire de New York, en raison des taux de criminalité élevés assortis de divers désordres sociaux qui débutent dès les années 1960. Dans un contexte de stagflation aux États-Unis et de maintien en parallèle de dépenses sociales élevées à New York, les dépenses de la municipalité explosent. Finalement, en 1975, le président Gerald Ford autorise le Trésor américain à injecter 2,3 milliards de dollars par an dans le budget municipal pour sauver la ville de la banqueroute. Par la suite, la désindustrialisation et le déclin démographique poussent à nouveau la ville au bord de la faillite. De nombreuses infrastructures urbaines sont laissées à l'abandon, faute de subventions. Plusieurs quartiers s'enfoncent alors dans la criminalité et la drogue, comme Harlem ou South Bronx. Le phénomène s'accompagne d'une chute brutale de la population.
Le rebond de Wall Street, dans les années 1980, malgré le krach de 1987, permet à New York de retrouver son rôle de leader dans la sphère économique et financière mondiale et l'équilibre budgétaire de la ville est rétabli en 1981. Au début des années 1990, New York dépasse Londres pour les activités financières et bancaires.
Les années 1990 sont marquées à New York par un premier attentat terroriste contre le World Trade Center (1993). En l'espace de quelques années, le maire Rudolph Giuliani parvient toutefois à faire de Big Apple une ville sûre et attractive pour les investisseurs. Il lutte contre la délinquance (politique de la « tolérance zéro », réformes de la police), les mafias familiales dans les quartiers sensibles et contre les délits d'initiés à Wall Street. La gentrification de certains quartiers (Harlem, East Village, et Williamsburg, par exemple) et l'implantation d'industries de pointe dans la Silicon Alley marquent le renouveau de la métropole.
New York est frappée par les attentats du 11 septembre 2001 qui font près de trois mille morts, des centaines de blessés et des dégâts considérables dans le Financial District. Le site du World Trade Center est actuellement en cours de reconstruction. À partir de 2007, la capitale mondiale de la finance subit la crise des subprimes. Deux événements survenant au troisième trimestre 2008 symbolisent à eux seuls l'impact de la tempête financière sur la ville : la faillite de Lehman Brothers et le scandale Madoff.
Surnom
En reportage à La Nouvelle-Orléans, John J. Fitz Gerald entendit les valets d'écurie appeler les champs de course de New York « the Big Apple » (dans le sens the big apple = the biggest bet = le plus grand pari). L'expression lui plut et il donna comme titre à sa chronique Around the Big Apple. Dix ans plus tard, de nombreux musiciens de jazz commencent à utiliser l'expression de Big Apple pour désigner New York, et plus particulièrement le quartier de Harlem, considéré comme la capitale mondiale du jazz. En 1971, cette expression prend toute son ampleur grâce à Charles Gillett qui lance une campagne publicitaire sur le thème de la Big Apple. Celle-ci est relayée par l'agence BBH London qui popularise cette expression en Angleterre. 35 % des Anglais affirment même qu'elle est typiquement anglaise et non d'origine américaine.
Architecture
La ville de New York est difficilement dissociable de ses nombreux gratte-ciel, qui contribuent à rendre le panorama urbain de Manhattan reconnaissable entre tous. Ainsi, bien que le premier gratte-ciel de l'histoire de l'architecture fut construit à Chicago dans les années 1880, la ville de New York a toujours été mondialement populaire avec ses édifices immenses. On peut citer en premier lieu l'Empire State Building, sans doute le building le plus célèbre au monde. Ce nom vient du fait qu'Empire State est le surnom de l'État de New York. La construction de l'Empire State Building a débuté en 1930, pour s'achever en 1931. Le style Art déco de cet immeuble lui donne un aspect sobre et robuste, et ses 381 mètres ont fait de lui le plus haut immeuble du monde pendant plusieurs décennies.
Le gratte-ciel préféré des new-yorkais est le Chrysler Building, contemporain de l'Empire State Building, dont la construction s'est achevée en 1930. Le Chrysler Building demeure le second immeuble le plus haut de la ville de New York, du moins jusqu'à ce que la construction du One World Trade Center sur le site du World Trade Center se termine en 2013.
La ville présente également de nombreux autres buildings dont il serait difficile de dresser une liste exhaustive, cependant, on peut citer le Flatiron Building, le GE Building, la Trump World Tower, tour d'habitation la plus haute du monde avec 262 mètres, le MetLife Building, le Woolworth Building, ou encore le Solow Building.
La ville a connu une croissance rapide de sa démographie entre 1870 et 1930, ce qui inclut un développement significatif des quartiers résidentiels, peuplé par des brownstones nouvellement construits, des maisons en rangée et des immeubles d'habitation construits en hauteur, qui expriment un caractère très différent de celui des gratte-ciel. En 1870, la pierre et la brique deviennent des matériaux de construction de choix, tandis que la construction de maisons à ossature de bois est fortement limitée suite au Grand Incendie de 1835.
Visitée en 2011
D'après Wikipédia