Le 21 mars c’est un jour vraiment super. Genre on est au printemps, et c’est aussi mon anniversaire. Pour fêter mes 24 ans, je vous propose de lire une anecdote, on ne peut plus douloureuse pour notre bon roi, François Premier.
Le règne pas trankil
C’est vrai quoi, si ce n’est qu’il a construit un beau château à Chambord avec un escalier à double machin, on peut pas dire que le roi a une une existence pépére.
Il y a eu les guerres d’Italie, un fiasco. Et puis en 1519, Charles Quint est bien présent pour lui piquer le job de Roi du monde. Il y a la défaite de Pavie, où, en 1525 il devient le prisonnier de Charles Quint. Lorsque vient l’heure de sa libération, en 1533, c’est seulement en contre partie de son mariage avec la sœur de Charles Quint et l’emprisonnement de ses deux fils par Charles Quint. On peut aisément penser, que François en avait plein les cou*lles le dos du Charlot !
En plus de toutes ses activités diplomatiques un peu compliquées, François Ier, il aime bien faire un peu de sexe. Avec plein de filles… Pas trop avec la Reine, mais surtout sa maîtresse, Anne de Pisseleu, duchesse d’Etampes. Le problème, c’est qu’il a chopé la syphilis. Et ça, c’est vraiment pas drôle. Mais c’est pas le sujet.
Le roi se meurt
Au début de l’année 1547, le Roi a des périodes de fièvre. Il tente malgré tout de continuer ses activités, il va à la chasse notamment. Or, lorsqu’il était jeune et fringuant, François y allait à dos de cheval. Classique. Mais depuis quelques années, une douleur périnéale l’en empêche. Pour ceux qui n’ont pas fait médecine, le périnée c’est entre les testicules et l’anus. Depuis 1535, le roi est entouré de huit médecins, rien que ça. Hélas, au début du mois de mars, la fièvre va s’installer, pour ne plus jamais le quitter.
Le 21 mars 1547, le Roi souffre énormément. Jusque là, lorsque du pu sortait de sa fistule périnéale, les médecins étaient contents, YOUPITRALALA, le Roi est guéri, il rejette la maladie. En fait, c’est pas comme ça avec le pu. Quand tu en as, c’est jamais signe de guérison. Mais ce jour-là, les médecins décident de faire une intervention chirurgicale au niveau de la fistule. On perce le tout, jet de pu, odeur nauséabonde de truc pourri qui sort du corps. Genre c’est la grosse marade, explosion de miasmes. Et puis, ça marche, le roi va mieux, la fièvre diminue.
Huit jours plus tard, le Roi demande à voir sa sœur et son fils, fait régler son testament et demande l’extrême onction. Après avoir murmurer quelques In manus tuas, Domine, commendo spiritum meun*, Francois Ier meurt au même instant son fils devient Henri II.
Le roi est mort, vive le roi !
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*Entre tes mains, Seigneur, je remets mon esprit.
- En savoir plus sur Francois Premier : La (presque) Dolce Vita des Sforza
- En savoir plus sur la mort (ridicule) d’Henri II : Henri II, trop bourré au mariage de sa fille ?
- Si tu veux retrouver le portrait de François Premier qui n’est pas gribouillé par mes sales pattes de Paintiste ratée, tu peux cliquer ici: c’est du Gallica.
- Sinon, je t’ai mis cette étampe, parce qu’elle est jolie, je trouve. C’est François Premier, son épée à la main, pénètre dans le temple de Jupiter, par René Boyvin.