L’étude a examiné les habitudes de consommation d’alcool et de drogues, de 655 familles ou parents, et 1.227 enfants, participant à la cohorte Youth Survey portant sur 3 générations sur une période totale de suivi de 27 ans. L’analyse constate en effet une prévalence d’usage plus élevée chez les enfants de parents eux-mêmes usagers de drogues ou consommateurs d’alcool, que chez les enfants de parents réfractaires. Plus précisément, le taux de consommation d’alcool des enfants de parents consommateurs est 5 fois plus élevé et le taux d’usage du cannabis, 2 fois plus élevé.
D’autres facteurs d’usage, déjà connus, sont également confirmés par l’étude, tels que l’âge et d’autres facteurs démographiques.
L’étude documente ces usages au fil du temps, révélant ainsi les fenêtres les plus critiques d’usage des drogues et de l’arrêt de la consommation ainsi que l’influence des parents dans le processus. L’analyse dresse ainsi une feuille de route utile pour cibler les interventions et la prévention, tant chez les parents que chez les enfants. Comme l’expérimentation à l’adolescence et les stades de la vie auxquels l’usage peut diminuer, comme vers 24 ans pour le cannabis. La consommation d’alcool elle, va continuer d’augmenter tout au long de l’adolescence et l’âge adulte puis rester relativement stable tout au long de la durée de vie.
Une étude rare en ce qu’elle prédit l’usage de la substance sur plusieurs générations, ajoute le Dr Kelly Chevalier du Département de droit et criminologie de l’Université. Cette relation identifiée entre les générations peut fournir des informations importantes sur l’impact du comportement des parents dans l’adolescence et l’âge adulte de l’enfant.
Source: Substance Use & Misuse February 2014 doi:10.3109/10826084.2013.824478Intergenerational Continuity of Substance Use