Pour comprendre le bitcoin – partie 1

Publié le 20 mars 2014 par Helenebouchard
bitcoins
Pour comprendre le bitcoin est le premier article d’une série expliquant la création, le fonctionnement, l’utilisation et les fraudes possibles de la monnaie virtuelle.
1 – Objectif

 L’objectif de ce document est d’expliquer et de vulgariser les éléments qui ont amené à la création d’une monnaie virtuelle, sa compréhension et l’identification les éléments potentiels de fraude et de malversation découlant de l’utilisation de cette monnaie. En aucun cas, il ne s’agit d’encourager l’utilisation de cette monnaie et ce document n’a pour seul but que l’aspect éducatif de ce nouveau phénomène qu’est la monnaie virtuelle pour ainsi, être vigilant et prudent.

2 – Définition et historique de la monnaie virtuelle

Le bitcoin est une monnaie virtuelle sans aucun support physique. Elle n’est pas réglementée et ni supportée par une banque centrale ou un pays. Cette monnaie virtuelle existe depuis 2009 et elle n’est pas la première monnaie virtuelle à être inventée. Le symbole du bitcoin est 1 BTC pour un bitcoin. Il existe un dixième de bitcoin 0,1BTC, un centième de bitcoin 0,01BTC, un millième jusqu’à un cent millionième de bitcoin 0,00000001 BTC.

Cette monnaie virtuelle est du code informatique sans aucune valeur contrairement à l’or ou à l’argent. Lesbitcoins générés le sont pour du travail accompli et non pas imprimé ou créé à partir d’une planche à billets. Les bitcoins se gagnent (ou s’achète après leur création avec de la monnaie « ordinaire ») en résolvant un problème mathématique ou algorithme. 21 millions de bitcoins seront émis et ils sont émis en blocs toutes les 10 minutes.

Le bitcoin n’est pas la première monnaie virtuelle. Digicash, ecash, Yodelbank, e-bullion, ePassport, Liberty Reserve et beaucoup d’autres monnaies ont été des essais d’implantation d’une monnaie virtuelle et ce, sans succès.

Ces monnaies utilisent un procédé de la cryptographie. La cryptographie regroupe des techniques arithmétiques permettant de chiffrer des messages pour les rendre inintelligibles sans une action spécifique du bénéficiaire du message.Il s’agit de coder le message pour le modifier (à l’aide d’une clé de chiffrement) et le rendre incompréhensible et par la suite que seul le bénéficiaire du message puisse le déchiffrer à l’aide d’une clé de déchiffrement. Par exemple, la cryptographie est utilisée pour toutes les transactions en ligne et pour protéger les accès aux comptes bancaires. Il faut aussi que la cryptographie garantisse la sécurité, l’authenticité, la fiabilité et la confidentialité du message.

La cryptologie est la science qui étudie les aspects scientifiques de ces techniques et des techniques pour « casser » ou attaquer le message pour le décoder sans avoir la clé de déchiffrement.

Digicash a été créé par David Chaum, un américain, en 1990 et a déclaré faillite en 1998. L’objectif était de créer une monnaie virtuelle permettant d’identifier les 2 parties d’une transaction, garantir la solvabilité et garder l’anonymat des parties. Ainsi, on évitait la traçabilité de la transaction contrairement aux cartes de crédit et chèques bancaires. Sa forme de paiement venait concurrencer Paypal et les cartes de crédit. Digicash a été un précurseur de la monnaie virtuelle.

En 2009 naissent le bitcoin et un site web, bitcoin.org a été enregistré en 2008 en Finlande. La légende veut que le créateur s’appelle Satoshi Nakomoto (l’équivalent de John Smith). 3 personnes auraient enregistré plusieurs brevets relativement à la cryptographie et la gestion de réseaux. Cers derniers nient être les concepteurs du bitcoin. Le créateur est donc anonyme pour l’instant. Personne ne contrôle le bitcoin.

Satoshi Nakamoto a, en 2008, publié des commentaires sur un forum de discussion et listes de diffusion sur la cryptographie élaborant les bases du bitcoin.

 Voir partie 2 : Le bitcoin: les bases