Gregory Porter à Paris: talent et générosité au rendez-vous.

Publié le 20 mars 2014 par Elledit8 @elledit8
Un artiste solaire inspiré et inspirant.
 Il y a des rendez-vous que l'on attend, que l'on espère... Le concert du 10 mars de Gregory Porter à l'Olympia est de ceux-là. Indubitablement. L'été dernier, au hasard d'une conversation autour du label Blue note, j'entends une voix chaude, une mélodie enveloppante qui me stoppe net. "Darling c'est qui?" - Gregory Porter, me dit-il... Je cherche sur le Net, j'apprends qu'il est en show-case à la Fnac Saint-Lazare le jour même, 1h plus tard. Zut! Trop juste. Je me suis donc abreuvée de ses albums, nourrie de ses clips léchés et rares, dans l'attente de son prochain passage à Paris. En première partie: Ndidi.
 En première partie, le public découvre Ndidi, une artiste intimidée par le lieu peut-être, accompagnée par son guitariste sur scène. S'excusant presque d'être là, elle interprétera quelques chansons teintées de folk jazzy à la Norah Jones avant de céder la place au tant attendu Gregory Porter. Une scène épurée pour un artiste magistral. 21h, il ne devrait plus tarder. Pour meubler l'attente, on papote... Je rétorque à un commentaire regrettant l'absence de décor, que Gregory Porter est de ceux qui n'en ont pas besoin, anticipant une présence certaine, arguant que les jeux de lumière suffiront à accompagner sa performance. Je ne me suis pas trompée: en ouvrant la bouche, il a d'emblée conquis l'Olympia. Le public a eu l'impression d'écouter ses albums, en mieux, grâce aux libertés qu'il s'est octroyé avec ses musiciens et l'humour dont il a fait preuve au cours de la soirée. Il m'a émue avec Wolfcry, m'a  fait frissonner avec Hey Laura, m'a emportée avec Musical genocide... Impossible de ne pas mentionner No love dying ou Real good hands... La voix envoûte, les textes touchent en pleine cible et le talent des musiciens enrobe le tout avec la manière. Mention toute spéciale aux envolées sax' de Yosuke Sato, chaleureusement saluées par le public. Un plébiscite sans frontières. Le succès pourrait paraître fulgurant, mais Gregory Porter n'en est pas à son coup d'essai. En 2010, est paru son premier album Water sur lequel figurait déjà quelques pépites, à l'instar d'Illusion ou 1960 what? L'année 2012 a vu naître son second album, Be good, sur lequel figure Real good hands et Be good, justement. En 2013 il sortira l'album Liquid Spirit qui enthousiasmera la critique. Il lui vaudra d'ailleurs un Grammy Award, celui du meilleur album de jazz vocal. Je prédis que 2014 sera une année Gregory Porter ou ne sera pas, récoltant au fil des dates ce que ses musiciens et lui auront semé au cours de ces dernières années. Fort de cette reconnaissance, il enchaîne les concerts aux Etats-Unis, en Europe et ailleurs pour le plus grand bonheur de ses fans. Si ce n'est déjà fait, procurez-vous son dernier album, vous m'en donnerez des nouvelles! 
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Les mots ne pouvant tout exprimer, je vous emmène quelques minutes dans son univers, sur scène. N'hésitez pas à vous abonner à la chaîne YouTube Elledit8 pour retrouver mes coups de coeur: https://www.youtube.com/user/Elledit8