Test : InFamous Second Son – PS4

Après une preview et une interview en vidéo, le moment est enfin venu de vous présenter notre test complet de InFamous Second Son. Il nous manquait encore un élément clé pour se faire une idée réelle du potentiel du jeu, à savoir le liant de tout titre qui se respecte, son scénario, qui plus est pour un jeu qui se veut à embranchements multiples, de par les choix opérés en cours de jeu. Ajouté aux éléments déjà découverts, l’ensemble est plus que cohérent, et nous laisse largement apercevoir un vrai titre next gen sur la PS4…

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Delsin, ce grand garçon plein d’ambitions et un peu follet…

Cole n’est plus. Il faudra s’y faire. Mais que les fans des deux premiers volets sur PS3 se rassurent, le très électrique héros qui nous avait tenus en haleine dans les rues de New Marais s’est trouvé un digne fils spirituel. Sucker Punch, toujours aux manettes, se sert d’ailleurs allègrement des mécanismes et des codes de sa série, qui, transposés sur la nouvelle console de Sony se retrouvent magnifiés. Dans le feu de l’action, on ne prête pas forcément attention à ce que la PS4 affiche de plus que son ainée, tant les combats proposés sont dynamiques. C’est au détour d’une pause ou l’autre, lors de quelques instants de contemplation que l’on se rend compte de la puissance graphique disponible. Les reflets, les ombres, la pluie, les feuilles qui tombent des arbres, la cohérence des textures quasiment photo réalistes alors que le jeu se veut toujours doté d’un rendu cell-shading sont bonnement bluffants. Sans parler des cut-scenes, utilisées à bon escient, qui ne se contentent plus de souligner la narration par le biais d’insertions graphiques de genre BD, mais qui passent par la motion capture de jeux d’acteurs suffisamment bien intégrée pour que la transition entre lesdites scènes et le gameplay se fasse de manière transparente. Second Son affiche, s’en fiche, et nous en fout plein la tronche, sans la moindre saccade. De ce côté, rien à redire. Il en va de même pour la bande-son et les doublages, tout autant cohérents.

Dans InFamous Second Son, le nouveau héros, Delsin, un préadulte qui a tendance à faire des crasses se retrouve propulsé vers une destinée particulière. Sans vouloir spoiler l’histoire, l’aventure débute hors de la ville de Seattle, en milieu rural, là où Delsin et sa tribu vivent. Le djeun est descendant d’Indiens natifs du nord de l’Amérique, et vit en communauté, tant avec son grand frère, shérif local, que sa grand-mère. Dans ce cadre idyllique, bordant le Pacifique, Delsin exerce ses talents d’artiste tagueur, histoire de passer le temps comme il peut. Ailleurs, les autorités, exerçant la loi martiale, pensent en avoir fini avec ceux qu’ils nomment les bioterroristes, ces gens un peu étranges, dotés de pouvoirs. Et c’est là que le destin fera se rencontrer Delsin et un de ces bioterroristes, dont il absorbera accidentellement le premier pouvoir, se rendant compte qu’il est doté de cette faculté spéciale qui fait de lui une véritable éponge à pouvoirs, ce qui lui donnera rapidement une satisfaction énorme, que son frère n’appréciera qu’à demi, tandis que son entourage le craindra. Du moins, initialement…

En route pour Seattle…

Sur fond de réalisation soignée, avec un héros auquel on s’accroche immédiatement, nous voilà partis pour Seattle. Après quelques passages sur la route, servant de liaison, mais aussi de didacticiel relatif au pouvoir « fumée », le premier hérité, permettant de se vaporiser, de dasher, ou encore de projeter de petites boules de feu, nous voilà lancés dans le vif de l’action. On y découvre qu’il faudra s’abreuver à différentes sources, comme la fumée s’échappant de véhicules en feu, ou des batteries de drones de surveillance abattus en vol. Sur ces bases simples, les différents pouvoirs pourront tous se voir upgrader, tandis qu’ils disposent tous d’une jauge se remplissant, permettant une super attaque.  Alors que dans les précédents volets, Cole carburait à l’électricité, Delsin tire ses ressources de l’environnement urbain. Par la suite, il pourra absorber les néons, ce qui lui procurera la possibilité d’escalader les immeubles, là où le pouvoir « fumée » lui permettait de se vaporiser dans des grilles de ventilation. Ces pouvoirs, auxquels viendront s’ajouter de nombreux autres en cours de partie (invisibilité, possibilité de se multiplier…) sont interchangeables à la volée, par le biais du pavé tactile de la PS4. Et puisque l’on parle du pad, le micro est mis à contribution, par exemple lors de discussions avec d’autres personnages en cours de jeu se passant par cellulaire interposé. La bonne, ou mauvaise surprise, c’est que Delsin n’est pas le seul à disposer de pouvoirs, et qu’il faudra composer avec. Que ce soit pour les ennemis, ou pour des alliés potentiels…

Le principal terrain de jeu de InFamous Second Son est la ville de Seattle. Une ville superbement modélisée, dans laquelle quelques points identifiables, pour ne pas dire iconiques, comme la Space Needle (on y grimpe assez rapidement dans les premières phases de jeu pour une mission, et cela fait son effet…) sont très bien représentés. Pourtant, si la ville est d’une taille comparable à la vraie, offrant au passage un terrain de jeu presque 2 fois plus grand que dans inFamous 2, elle n’est pas une modélisation fidèle, mais pensée pour le gameplay. Il est rare de trouver un seul endroit, un seul bâtiment, une seule corniche qu’on ne peut escalader. Un vrai open world tridimensionnel réussi, du moins en extérieur, puisqu’on ne peut visiter l’intérieur des bâtiments. Mais il y a déjà de quoi faire. Un environnent pensé pour que Delsin puisse évoluer comme un poisson dans l’eau, entre sauts, course, combats, incluant des pans destructibles qu’il faut également considérer. Le seul élément que notre héros turbulent ne semble pas aimer, ce qui est plutôt étrange, est l’élément liquide. D’un côté, la liberté d’évolution est totale, mais il suffit de tomber à l’eau pour voir le jeu s’arrêter et nous replacer sur la rive la plus proche. C’est sans doute la grosse incohérence de inFamous Second Son, mais on la lui pardonnera volontiers…

Il est libre, Grungy, y’en a même qui disent…

InFamous Second Son ne serait naturellement pas un digne descendant de sa lignée si les implications découlant des choix en cours de partie n’étaient pas prises en compte. Tout comme Cole, Delsin peut agir soit de manière héroïque, soit se la jouer super-vilain. Son apparence, les réactions de la foule, mais aussi des ajustements au niveau du gameplay et de la narration se mettent en place suivant les décisions opérées en cours de jeu. Lors de choix binaires pendant les cut-scenes, mais aussi en cours de jeu. Immobiliser un adversaire en visant se jambes au lieu de l’occire en pointant sa tête, achever un ennemi au sol, s’attaquer aux passants, tout cela fera pencher la jauge de karma de Delsin d’un côté ou de l’autre. Si, globalement, on retrouve les mécanismes des précédents volets, ils sont affinés, tandis que le challenge pour ceux qui voudraient être vraiment « tout gentils mignons tout plein » est plus relevé. Il suffit en fait d’une seule attaque mal placée en mêlée, affectant un passant, pour que la progression du bon karma retombe à plat. Du coup, alors que l’on peut parcourir le titre librement, allant de mission en mission représentées sur la carte, ou s’attarder à d’autres mini-quêtes, les décisions de tous les instants influent sur le contenu, ce qui donne à InFamous Second Son un très fort potentiel en regard de sa rejouabilité. Il est même conseillé, pour les plus curieux, d’aborder le jeu d’une manière différente une seconde fois après en avoir terminé la trame principale, histoire d’en percevoir les multiples facettes. Le simple fait de se servir d’un personnage allié de bonne ou de mauvaise manière en prolongement de sa façon d’agir aura lui aussi des implications qui iront bien plus loin que ce que laissait penser un choix initialement binaire, agissant quasiment de manière exponentielle de par la suite, tout en n’étant pas forcément maîtrisable. Le revers du pouvoir, en somme…

Dernier point important : les combats. S’ils sont très dynamiques, et que la caméra se gère parfaitement bien, ils sont néanmoins  simplifiés, et les coups donnés s’enchaînent automatiquement. Évidemment, les super-attaques se déclenchent de manière singulière, mais on aurait pu souhaiter avoir la possibilité de réaliser manuellement certains combos lors des combats de base. Mais cela est quelque part compensé par la gestion des pouvoirs, dont on peut passer de l’un à l’autre simplement, suivant l’efficacité recherchée de leurs spécificités, propres aux coups portés, mais également à la manière de se mouvoir.

Captain Fame

Sucker Punch nous livre, avec InFamous Second Son un titre frais, varié et techniquement superbement réalisé. Une exclusivité PS4 qui exploite bien mieux la console de Sony que les nombreux portages multisupports actuels, encore freinés par la génération précédente de machines avec lesquels ils partagent le développement. Pour autant, le titre n’est pas parfait. L’alternance entre certaines phases de jeu, passant de moments intenses, parfois à la difficulté relevée, à l’exploration d’une ville qui semble encore trop peu vivante est un peu déroutante. Même si le GPU instaurant la loi martiale et qu’il faudra vaincre est doté d’une IA plus poussée, nous collant aux basques plus efficacement, ou que les boss sont globalement bien conçus et scriptés, distillant un challenge motivant.

Type: Action / Aventure

Editeur: Sony

Age/Pegi: 16+

Sortie: 21.03.2014

Multi-joueurs: non

Plate-forme: PS4

Testé sur: PS4

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• la réalisation globale
• des pouvoirs originaux
• le charisme de Delsin,
• l’aire de jeu
• la durée de vie

• un super héros qui n’aime pas l’eau?
• la ville qui manque de « vie »

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Test : InFamous Second Son – PS4

Après une preview et une interview en vidéo, le moment est enfin venu de vous présenter notre test complet de InFamous Second Son. Il nous manquait encore un élément clé pour se faire une idée réelle du potentiel du jeu, à savoir le liant de tout titre qui se respecte, son scénario, qui plus est …

Evaluation globale

Graphismes

Bande son

Jouabilité

Difficulté

Scénario

Durée de vie

88

Bon

Résumé: Le titre mérite l’intérêt, tant des fans de la première heure de la série que pour les nouveaux arrivants, qui, de toute manière, découvriront une histoire nouvelle, sans nécessairement devoir connaître celle de Cole pour en profiter pleinement. Si on y ajoute une durée de vie plus que respectable et une rejouabilité élevée, on ne prendra pas trop de risque à affirmer que Second Son est une réussite. Pour ne pas dire un must have pour les heureux possesseurs de PS4…

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