« Une bouteille ronde à long col contenait une liqueur de couleur verdâtre et au fond une espèce de poudre blanche dont Marconnet précisa l’utilité : « Au début du mois de mars dernier, mettant dans la bouteille la liqueur composée d’esprit de vitriol, d’esprit d’urine […] la terre ou poudre qui est au fond est de la teste morte avec de l’antimoine, qu’il fit fermenter la liqueur en l’exposant a l’air […] de la fermentation il se composait un sel dont l’usage serait capable de guérir toutes sortes de maladies et de prolonger la vie des hommes. Le répondant l’a proposé à l’Académie des sciences afin de leur en faire faire des épreuves. Et que si elles réussissent, il l’a présenté au roi comme le fruit d’un travail de plus de douze années. Ajoute qu’en apportant les fioles il craint qu’on les ait remuées et que la liqueur ayant été troublée elle ne puisse plus produire le même sel. » La cassette renfermait quatre-vingt-neuf fioles de différentes formes et grandeurs remplies de la même liqueur, un « sel sympathique » aux vertus curatives essentielles, d’après son inventeur, bien sûr… »
… La suite de la formidable histoire de l’alchimiste Marconnet dans
« Paris fantastique, histoires bizarres et incroyables »
Editions du Castor astral!