Cohabitation - Une biologiste a besoin de vous pour accompagner les éleveurs dans des solutions innovantes en vue d'assurer le maintien, voire le développement de leur activité tout en permettant de répondre aux enjeux de la biodiversité.
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par Camille Fraissard
Cela fait près de deux ans que je travaille avec une équipe de biologistes, éthologue et techniciens, à la réalisation d’un vaste projet scientifique pour approfondir les connaissances sur l’utilisation, le fonctionnement et le choix des chiens de protection des troupeaux.
Cela permettrait d’acquérir et de valider scientifiquement des connaissances fondamentales sur lechien de protection en terme de présence au troupeau, d’aptitude à la protection et de cohabitation avec d’autres usagers. Ces connaissances pourraient alors faciliter la mise place d’une sélection des chiens, éventuellement permettre d’augmenter leur efficacité et de réduire les conflits d'usage en apportant aux éleveurs des outils d’aide à l’analyse et à la décision. C’est également en déterminant le budget temps et le bilan énergétique des chiens de protection, jusqu’alors inconnus, que leurs besoins seront mieux appréhendés.
Je crois que pour la cohabitation réelle des grands prédateurs et des Hommes dans nos régions, nous devons prendre en compte les besoins des multiples usagers de la montagne ou de la Nature en général et trouver ou conforter des moyens d'y parvenir. Dans des régions comme celles des Alpes, le tourisme, le pastoralisme ainsi que les prédateurs sont respectivement sources de richesses territoriales, culturelles et naturelles, ne l’oublions pas.
Plusieurs Parcs naturels Régionaux et Nationaux, des éleveurs, des organismes agricoles et des associations naturalistes ont été intéressés par le projet et comptent aujourd’hui parmi les partenaires de l'étude (en tant qu’exploitations et territoires tests notamment) mais l’argent pour commencer manque cruellement.
En effet, après présentation du projet aux Ministères (Agriculture et Ecologie) et constitution d’un dossier pour une demande de financement totale ou partielle, ils préfèrent ne pas s’engager sur cette problématique trop brulante et pour laquelle ils se rejettent la responsabilité, bien qu’ayant jugé de l’intérêt certain d’une telle étude (notamment en vue des multi partenaires du territoire engagés).
L'objectif serait de commencer l'étude dès 2014!
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et suivez son projet.
Camille Fraissard
"Après avoir suivi une formation universitaire en Biologie Écologie Environnement à l'Université de Grenoble, et réalisé différents stages et écovolontariats en France ainsi qu'à l'étranger, j'ai effectué un Master en Biologie Animale et Ethologie Appliquée en Suède.
Au delà des connaissances variées en écologie, biologie de la conservation, biologie animale, physiologie et neurobiologie comportementale que j'ai acquis pendant mes études, j’ai développé une capacité certaine de travail sur le terrain en autonomie, lors de mon stage de fin d’études sur le loup en Taïga russe.
De retour en France, j'ai travaillé pendant quelques mois en tant que médiatrice pastorale sur la problématique des chiens de protection dans un contexte de retour du loup dans les Alpes savoyardes.
Ensuite j'ai occupé pendant un an le poste de co-responsable et soigneur au Centre de Sauvegarde de la Faune Sauvage de Rochasson près de Grenoble.
Et, depuis presque deux ans je travaille en parallèle à mes autres activités à un projet de thèse de doctorat sur la thématique pastoralisme/prédation."
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