Cette affaire Kerviel se voulait exemplaire. On allait voir le fond des choses et punir comme il se doit tous les responsables.
En tout cas, celui qui est désigné comme principal fautif, le trader Kerviel, sur lequel tombait un marteau de 4,9 milliards d'euros.La banque elle-même se posait plus en victime qu'en complice de la chose.C'est bien connu : les traders « inventent » leur métier et le conduisent comme ils le veulent, leurs employeurs, pauvres petites banques qui n'auraient jamais pensé à de telles folies, en vraies gagne-petit qu'elles sont, deviennent des victimes de ceux voyous, qui se trouvent chez-elles par hasard.La cour de Cassation, tout en laissant Kerviel passer un bon moment à l'ombre, semble moins convaincue par cette responsabilité qui se trouverait essentiellement chez l'individu et serait quasi nulle chez l'institution.Bref, le coup de la vierge innocente détournée du droit chemin par le loup solitaire, n'est pas entièrement convainquant. Il faudra se pencher à nouveau sur l'histoire, aller au fond des choses et faire en sorte que le poids de la Loi tombe aussi droit que possible pour décourager d'autres amateurs dans l'avenir.Le loup solitaire, en tout cas, semble du genre teigneux et peu disposé à se laisser mettre la casquette infamante sur sa seule tête. Il va y avoir encore du sport juridique. ! Pauvre petite banque, si faible, si souffrante...© Jorge