Après sa sortie en version beta l’été dernier, Slack annonce le lancement public de sa plateforme de collaboration qui centralise des applications de gestion de tâches, d’information et de communication.
La communication interne en entreprise et la gestion de l’information sont des enjeux importants pour les entreprises de toutes tailles. Les employés doivent traiter une quantité massive d’informations et pour cela, ils utilisent une multitude de services tels que Yammer, Hipchat, Asana ou Basecamp. Cependant, ces outils distribuent des informations sur différentes plateformes informatiques, c’est pourquoi, maintenir toutes ces activités revient à être aussi chronophage pour l’employé que s’il ne se servait d’aucun. Des startups cherchent donc à apporter des solutions pour centraliser et trier ces nombreuses données et fonctions. C’est ainsi que Stewart Butterfield, cofondateur de Flickr, a décidé de lancer Slack, une plateforme de collaboration qui permet de regrouper sur un seul lieu, les travaux, liens et conversations provenant de nombreuses autres applications, afin de permettre aux employés et individus de suivre les avancements de différents projets de manière moins fragmentée et en réduisant la surcharge de courrier électronique. En février dernier, Slack a annoncé son lancement dans le monde entier, après sa sortie privée en version beta en août 2013 où la startup a enregistré 8000 clients en 24h. Pendant cette période de test, les entreprises ont déclaré avoir énormément réduit leur dépendance aux emails.
Centralisation et d’interopérabilité
Le service de Slack permet de collecter sur une unique plateforme, les messages et les fichiers d’une trentaine de sources différentes telles que Twitter, DropBox, Google Drive, Asana, GitHub, Zendesk, Mail Chimp ainsi que différents messages instantanés. Il intègre les annonces, alertes, suivis et autres données dans un flux de communication, à l’endroit et au moment approprié. Slack permet de partager des informations aussi bien triviales qu’importantes, grâce à la création de « canaux » ou « groupes » dédiés. Les équipes peuvent créer des « canaux » ouverts pour des projets, groupes et sujets, et mettre en place des notifications personnalisées. Il est possible de voir les travaux en cours dans un panneau d’activité. Slack est un outil servant quotidiennement à chaque membre d’une équipe de travail et leur permettant d’utiliser différents outils afin de construire leurs projets ensemble et sans contrainte. Slack possède également une fonction de recherche, un outil de téléchargement de documents et de « sensibilisation ambiante » sur ce que font les autres collègues. Le système analyse toutes ces activités et fournit des rapports sur les statistiques d’utilisation. Slack offre un usage gratuit pour les « petits utilisateurs », puis un coût de 8$ ou 15$ par mois par utilisateur en fonction des besoins de stockage.
Répondre au problème de profusion des modes de communication
La solution de gestion de contenus et de centralisation des outils de travail en ligne qu’offre Slack a déjà répondu aux besoins d’entreprises allant de 5 à 500 employés et dans des domaines aussi variés que des entreprises de construction, des églises ou des groupes gouvernementaux. Bien que l’entreprise s’adresse beaucoup aux employés qui utilisent des appareils mobiles dans leur travail, les formes mobiles de trafique représentent encore une partie faible de son trafique. En créant Slack, l’ambition de Stewart Butterfield a été de faire face au problème de profusion des multiples modes de communication, en regroupant un maximum d’applications et en rationalisant les différents usages numériques et sources d’information. D’autres startups souhaitent aider les utilisateurs de différents outils en ligne à rationnaliser leurs usages grâce à des solutions d’interopérabilité entre les plateformes numériques, tel que Jolidrive qui regroupe sur une interface différents services de Cloud, Boxcar qui rassemble les notifications de différentes applications en un endroit, ou encore Entefy qui centralise les différents moyens de conversation (textes, emails, vidéos, réseaux sociaux etc.). L’entreprise devrait intégrer d’ici l’année prochaine, une tarification en fonction de services supplémentaires ainsi que des fonctions d’accès client, de contrôles administratifs et de configuration de messagerie.