Les aventures d'un homme invisible (Memoirs of an Invisible Man)

De : John Carpenter.
Avec : Chevy Chase, Daryl Hannah, Sam Neill, Stephen Tobolowsky, Michael McKean, Jim Norton, Pat Skipper, Paul Perri, Richard Epcar, Steven Barr, Gregory Paul Martin, Patricia Heaton...
Genre : Fantastique.
Origine : États-Unis - France.
Durée : 1 heure 39.
Date de sortie : 29 juillet 1992.
Synopsis : A la suite d'un accident au laboratoire de recherche Magnascopics, où il travaille, Nick Halloway devient invisible. Cette nouvelle propriété de sa personne lui fait découvrir les étranges expériences du laboratoire. Mais cette nouvelle qualité ne l’empêche pas d'être en danger. Une seule personne peut l'aider, Alice, sa dernière conquête amoureuse.
Bande annonce original
"Ce type était invisible avant de devenir invisible."


Bien que je n'ai pas encore vu toute les adaptations cinématographiques que l'ont ait pu faire sur ce personnage, en avançant dans mon cycle consacré à John Carpenter j'avais une certaine hâte de découvrir sa vision dans "Les aventures de l'homme invisible". J'en attendais pas spécialement grand chose mais pour en avoir eu de bons échos, je me disais que tout était réunis pour que je passe un bon moment. Après avoir un peu lutter pour trouver ce film en dvd à un prix abordable, c'est donc sans trop d'hésitation que je me suis mis à insérer le disque dans mon lecteur.
Et c'est exactement un bon moment que j'ai eu. C'est pas spécialement le film de sa filmographie qui m'aura le plus transcendé mais j'ai quand même globalement passé un très bon moment face à cette histoire. Le scénario écrit par William Goldman d'après l’œuvre de H. F. Saint m'as bien plu. Divertissant, il regorge de scènes très amusante avec de bonnes répliques (même si elles n'ont rien de mémorable) tout en nous offrant une aventure qui fait qu'on ne voit pas le temps passé. Si sur le concept de base, on à rien de bien nouveau à se mettre sous la dent, le récit reste quand même assez sympathique dans sa construction et possède sa propre âme.
En effet, il réussit à mes yeux à se démarquer un peu des autres films traitant de ce sujet dans son atmosphère et dans sa façon de nous mettre en avant le personnage je trouve. Si la patte de John Carpenter se fait assez discrète dans ce film, le cinéaste à tout de même su faire quelque chose qui lui correspond plutôt bien. C'est assez paradoxale du coup car j'ai eu la sensation de vraiment rien avoir de nouveau sous les yeux mais en même temps quelque chose de différent. Je sais pas trop comment l'expliquer mais ça rend ce film sympathique pour moi.
Le casting est lui aussi assez bon. J'ai bien aimé Chevy Chase dans le rôle de l'homme invisible Nick Halloway. Il joue bien le macho de base mais en même temps, dans le peu qu'on le voit, il dégage tout de suite une certaine sympathie qui fait que l'on s'attache malgré tout assez vite à son personnage. Par la suite, c'est surtout dans l’intonation de sa voix qu'on va suivre son aventure et prendre part au récit avec lui. Là encore, il s'en sors plutôt bien je trouve et fait le job. Même si on ne l'exploite pas toujours bien, j'ai aimé aussi son duo avec Daryl Hannah en Alice Monroe. Elle fait surtout office de belle plante pas forcément utile (tout comme le dernier plan extrêmement risible) mais sa prestation reste agréable à suivre et on sens quand même une bonne complicité entre les deux comédiens.
Derrière, le reste de la distribution est dans la même logique et m'as bien plu aussi donc. Je pense qu'on aurait pu exploiter un peu plus les personnages de Stephen Tobolowsky en Warren Singleton ou Michael McKean en George Talbot mais ça marche quand même et ça reste cohérent avec l'esprit de ce film. Même si il est très caricatural et qu'il cabotine à de nombreuses reprises, j'ai bien aimé aussi Sam Neill dans la peau de David Jenkins. Il fait un méchant un peu basique, sans réelle construction ou finesse mais là encore, dans le côté "simple divertissement" de ce film, cela ne m'as pas dérangé plus que ça.
Côté mise en scène, comme je le dis un peu plus haut, même si il n'apporte rien à la mythologie de ce personnage, John Carpenter fait quand même un boulot assez agréable et donne une identité propre à sa version de l'histoire. On reconnait un peu sa patte dans sa sobriété et même le final pas si optimiste que ça quand on y pense (sauf si on aime le côté fin ouverte), lui va plutôt bien. Il n'y à pas de plans qui m'ont vraiment marqué mais ça reste efficace et suffisamment bien filmé pour que l'on passe un bon moment sans trop être choqué par ce que l'on voit (ou pas) avec un aspect fantastique bien dosé.
En parlant de ça justement, les effets visuels sont eux aussi assez agréable même si ils ont pris un petit coup de vieux. Plaisant à voir, je trouve qu'il s'intègre bien au récit et même si parfois on sens qu'on en rajoute peut être un peu trop pour aller dans le sensationnel au cas où on n'as pas capté que notre héros est invisible, c'est quand même très drôle et réussi. Quant à la musique du film composée par Shirley Walker, je l'ai trouvé également très bonne. Là encore, c'est pas la bande originale la plus marquante dans la filmographie du cinéaste, il manque un thème vraiment puissant qui nous permettent de vite l'associer à ce long métrage mais la musique fait ce que l'on attend d'elle ni plus ni moins.
Pour résumer, "Les aventures d'un homme invisible" n'est vraiment pas mon film préféré de John Carpenter, il se situe peut être même en fin de liste car il à quand même un caractère assez anecdotique mais il reste cependant très agréable à suivre. C'est typiquement le genre de petit film sans prise de tête que j'aime bien suivre de temps en temps. J'aurais quand même aimé que le réalisateur s'approprie un peu plus la mythologie d'un tel personnage surtout qu'avec sa vision je pense qu'on aurait pu avoir quelque chose de vraiment plus profond mais ça reste divertissant et je n'en demandais pas plus lors de ma découverte. Je ne regrette vraiment pas l'achat de mon dvd malgré ses imperfections et c'est un long métrage que je reverrais volontiers à l'occasion.