La presse financière s’époumone régulièrement sur les frais excessifs de certains fonds communs. C’est vrai qu’à 3% certains fonds internationaux sont plutôt onéreux. Mais il y a tellement d’options et de choix que chaque investisseur peut y trouver son compte et surtout , il peut NÉGOCIER!
Pourtant, s’il y a un scandale dont les pages économiques pourraient traiter plus souvent c’est plutôt du côté des produits bancaires. Les certificats boursiers sont très populaires. Et pour cause, peu importe votre profil d’investisseur, on tentera de vous refiler la dernière création du département marketing de votre institution. Vous posez des questions? C’est ça qu’on va vous offrir. Vous n’en posez pas? C’est ça qu’on va vous refiler quand même et idéalement dans la version NON-rachetable de 5 ans. Question de vous emprisonner à long terme. Les CPG boursiers se vendent bien, car ils garantissent votre capital, mais à un prix qui peut représenter plus de 70% de la valeur de votre capital.
CPG relié à l’indice financier, CPG relié au Dow Jones, au S&P500, ou aux géants européens… etc. Nommez-les, ça sort comme des bagels de chez Fairmount. Mais à la différence de ces fameux petits pains chauds, les CPG boursiers vous laisseront sur votre faim tout en vous détroussant sans le moindre scrupule.
Par exemple, si vous aviez investi 10 000$ il y a 5 ans dans un CPG exposé à l’indice S&P/TSX 60 vous auriez fait un rendement de 2 000$ au maximum, car 20% c’était le plafond que de nombreuses banques fixaient. Ça représente un peu plus de 3% annuellement composé. Pendant la même période, l’indice boursier réel a produit un gain total de 92,5%. Votre généreuse institution a donc conservé pour elle 7 250$. 72,5% de frais. Ouf!
Comprenez-vous maintenant pourquoi on insiste autant pour y enfermer vos précieux REER et CELI?
Si vous avez fait cette gaffe récemment, vite appelez votre institution pour vérifier s’il est possible d’annuler ce placement pour le moins discutable.