Xavier Darcos a inauguré, le 24 janvier dernier, une habile manière de casser les grèves de l'Education Nationale. Les économies générées sur les salaires non versés aux grévistes serviront à financer un système de garde. La gauche s'en est émue. Le ministre entend renouveler l'expérience pour la grève annoncée pour le 15 mai. La Mairie de Paris a prévenu qu'"il n'y a pas de raison que des fonctionnaires municipaux brisent un mouvement de grève de fonctionnaires nationaux"
1. Confondre garde d'enfants et enseignement est une aberration.
Que les parents disposent d'un moyen économique de faire garder leurs enfants semble une question de bon sens.
2. L'Etat devrait prendre en charge la garde d'enfant quand il s'agit de grève nationale, de fonctionnaires nationaux.
3. La Mairie de Paris est donc légitime dans sa démarche.
"Le gouvernement a allumé tous les incendies dans l'éducation nationale, on n'est pas là pour faire les pompiers. Il n'y a pas de raison que des fonctionnaires municipaux brisent un mouvement de grève de fonctionnaires nationaux" avait expliqué l'adjoint aux affaires scolaires de M. Delanoë le 3 mai dernier.
4. Une grève, par définition, dérange. Si l'on en réduit le dérangement, on en réduit l'efficacité. On appelle cela casser la grève.
Les grèves de l'Education Nationale sont toujours instrumentalisées par ceux-là même qui n'ont pas été capables de mettre en œuvre un système de garde d'enfants accessibles à tous, y compris aux plus modestes.
Xavier Darcos, revoyez votre copie...&alt=rss