genre: épouvante, horreur
année: 1979
durée: 1h30
l'histoire: Adolescent orphelin, Mike se rend à l'enterrement du meilleur ami de son grand frère. Pendant la cérémonie, il est intrigué par le croque-mort, qui semble doté de pouvoirs surnaturels.
La critique d'Alice In Oliver:
Don Coscarelli reste un honnête artisan du cinéma bis. Le réalisateur se fera connaître auprès des amateurs du cinéma bis grâce à la saga Phantasm, une franchise qui compte quatre épisodes. On lui doit également le génialissime Bubba Ho-Tep.
Destiné au marché de la vidéo, le premier Phantasm, réalisé en 1979, connaîtra un succès inattendu, plutôt surprenant par ailleurs. En effet, ce petit film d'horreur, produit avec un budget minimaliste, est une série B sans prétention mais bénéficie d'une ambiance solide.
Difficile d'expliquer les raisons d'un tel succès, d'autant plus que Phantasm triomphera dans de nombreux pays. Toutefois, attention, Phantasm est loin d'être un mauvais film. Mieux encore, il s'agit d'une bonne production de genre, à condition de fermer les yeux sur ses quelques maladressses (mais j'y reviendrai). Avant toute chose, il est nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario.
Attention, SPOILERS ! Un adolescent, Mike, orphelin depuis peu, découvre que des faits étranges se déroulent dans le cimetière Morningside. Le croque mort, surnommé le Tall Man, semble doué d'une force surhumaine et de petites créatures humanoïdes hantent les lieux.
Entraîné par sa curiosité, il décide d'enquêter. En vérité, Phantasm doit beaucoup à son bad guy de service, à savoir le Tall Man, interprété par le très charismatique Angus Scrimm. C'est aussi lui le héros (ou plutôt l'anti-héros) de la saga et qui réapparaîtra dans les épisodes suivants.
Car il faut bien l'avouer, le personnage principal (donc Mike) et les différents protagonistes (notamment son frère) qui l'entourent ne présentent qu'un intérêt limité. Néanmoins, il s'agit ni plus ni moins que d'une nouvelle lutte contre le mal. Au niveau des thématiques, le film a une vraie tonalité morbide puisqu'il est question de la peur de la mort et du délicat passage de l'adolescence à l'âge adulte.
Donc attention à ne pas voir Phantasm comme une petite série B stupide ! Toutefois, le film n'est pas exempt de tout reproche, loin de là. Si Don Coscarelli confère une ambiance gothique à son film et signe plusieurs séquences de toute beauté, certains choix ou effets spéciaux prêtent davantage à sourire. C'est par exemple le cas lorsque Mike et son frère se retouvent confrontés à une mouche démoniaque. Cette séquence, hautement ridicule, gâche presque le film à elle toute seule.
En l'espace de quelques secondes, Phantasm s'apprente davatage à un petit nanar sans le sou.
Toutefois, Phantasm n'a rien à voir avec l'univers des mauvais films sympathiques. Encore une fois, il s'agit d'une série B modeste, qui doit composer avec un budget limité. Ensuite, le long-métrage contient de nombreuses séquences réussies.
Au hasard, comment ne pas citer l'attaque de la sphère métallique, gardienne de l'antre du Tall Man ? Cette arme vole dans les couloirs du mausolée à la recherche d'un intrus. Dès qu'elle le visualise, elle se plante dans le front du malheureux, et lui perce le crâne créant un geyser de sang.
Certes, présentée comme cela, cette séquence a l'air simpliste. Pourtant, elle est aussi d'une redoutable efficacité. Bref, et au risque de me répéter, Phantasm reste une série B horrifique plus que recommandable, sans être géniale pour autant. Que dire de plus ?
note: 12.5/20