La saint-valentin est, comme tout le monde le sait, la fête des amoureux. Mais en cette année 2014, les fans de Final Fantasy ont pu également retrouver une de leur fiancée puisque ce 14 février est sorti Lightning Returns, dernier épisode de la trilogie Final Fantasy XIII. Passez la fête des amoureux en compagnie de la jolie Lightning, il faut avouer que ça fait envie. Pour ma part, ce ne fut pas le cas puisque j’ai déjà une valentine. Mais ça ne m’a pas empêché de dévorer ce titre, loin de là même…
Treize jours avant la fin
L’histoire débute alors que le monde arrive à sa fin. En effet, les évènements survenus à l’issue du précédent opus ont créés une situation étrange. Depuis 500 ans, plus personne ne vieillit et ne meurt de façon naturelle. Cependant, les maladies, les accidents et les crimes mettent toujours fin à la vie et comme plus aucun enfant ne nait, la population commence peu à peu à s’éteindre.
Le dieu Bhunivelze décide donc de mettre fin à ce monde et d’en créer un nouveau. Pour l’y aider, il libère Lightning, prisonnière d’un cristal depuis les 500 dernières années et la charge de récolter un maximum d’âme pour peupler le nouveau monde. L’héroïne, surnommé Libératrice, a donc treize jours pour mener cette tâche à bien. Mais durant sa quête, elle découvrira que les apparences peuvent être trompeuse et que sauver le monde peut être bien plus compliqué qu’elle ne le croit.
S’il y a une chose à retenir dans le pitch, c’est bien la notion de temps. Le scénario en lui-même n’est pas exceptionnel. On peut même dire que l’histoire est très simpliste, même si parfois les explications se veulent complexes et philosophiques. Mais c’est véritablement le temps qui est au cœur du titre. En fait, on ne commence pas avec treize jours, mais avec six. Le but est de sauver un maximum d’âme en réalisant un maximum de quêtes afin de repousser l’échéance et ainsi arriver au treizième jour qui marquera l’arrivée de Bhinivelze. Et bien entendu, les PNJ (personnages non jouables) qui donnent les quêtes apparaissent aux différentes heures de la journée et dans les différentes régions du jeu. En claire, c’est la première fois qu’un jeu m’a donné envie de faire un planning afin de pouvoir réussir un maximum de quêtes, sachant que, à mon avis, il impossible de toutes les faire lors de la première partie sans avoir un guide avec soit.
Le temps est compté
Réunion de famille
Évidemment, les quêtes secondaires ne suffiront pas à arriver au treizième jour. Il faudra achever les quêtes principales de chaque région. Au nombre de cinq et divisées en plusieurs parties, ces quêtes vous permettront de voir et de revoir les personnages clefs des deux précédents opus. On croisera donc assez rapidement Noël, Snow, Caius, Fang, Vanille ou encore Sazh. Si elles amènent un effet presque nostalgique, ces différentes missions permettent aussi et surtout de mettre un point final aux histoires personnelles de certains d’entre eux. Et comme je m’étais attaché à certains d’entre eux, pouvoir mettre un point final à certains scénarios débutés il y a plusieurs années.
Bien entendu, les quêtes principales sont soumises aux mêmes contraintes de temps que les secondaires. Si chacune d’entre elle permet de gagner quasiment une journée supplémentaire, les boucler prendra énormément de temps et d’expérience. Il faut donc, encore une fois, bien gérer son planning afin d’en faire le plus possible, quitte à laisser de côté une quête pour en finir une autre. Frustrant ? Oui un peu, mais c’est pour la bonne cause.
Noel et les autres font leur retour !
Promenade de santé
La plupart des joueurs reprochaient à Final Fantasy XIII sa linéarité. Les développeurs l’avaient bien compris en proposant des univers plus vastes et plus ouverts dans sa suite. Cependant, le titre ne donnait pas vraiment de place à l’exploration. Avec Lightning Returns, Square Enix a complètement changé sa manière de voir les choses. Les quatre régions qui composent le jeu sont vastes, variées et peuvent être parcourues en long en large et en travers et ce, quelques minutes seulement après le début de l’aventure. Parmi ces quatre lieux ont retrouve Luxerion, la grande capitale ; Yusaan, la ville festive et touristique, les Terres Sauvages, constituée de plaines, de forêts et de rochers, et enfin les Dunes de la Mort qui, comme leur nom l’indique, sont de grandes étendus de sable désertiques avec en sous sol des tombaux labyrinthiques. Quel que soit la zone explorée, la balade est très agréable et dépaysante, même si quelques endroits sont moins intéressants que d’autres. Par exemple, il n’y a, au final, pas beaucoup de quêtes secondaires dans les Dunes de la Mort et y faire des allez retours n’a que peu d’intérêt, surtout qu’on débloque vite des points de téléportation. Quoi qu’il en soit, ça fait plaisir de se rendre compte que les développeurs aient fait un aussi gros travail sur l’exploration qui faisait jusque là défaut à la trilogie.
Petite promenade à dos de Chocobo
Victime de la mode
Tout ça c’est bien beau, mais le plus important dans un Fantasy Fantasy, c’est et ça restera toujours le système de combat. Celui de Lightning Retuns reprend dans les grandes lignes celui de FFXII ou de FFXIII-2. Les affrontements se déroulent en temps réels et les actions se recharge via une jauge de temps baptisée ATB (Active Time Battle). Chaque action effectuée consomme une quantité variable de cette jauge et la plupart d’entre elles peuvent être exécutées plusieurs fois afin d’effectuer des combos. Mais la grosse nouveauté est que, même si il peut parfois être aidé par un personnage, le joueur ne contrôle que Lightning durant les combats. Pourtant, il y a quand même trois jauges d’ATB différentes. Pourquoi ? Et bien parce qu’avant les combats, il faudra paramétrer trois équipements différents. Ces équipements se composent d’une arme, d’un bouclier et surtout, d’une tenue. Ensuite durant le combat, il est possible de changer de tenue à tout moment via une simple pression de bouton. Bien entendu, chaque tenu à des caractéristiques et des capacités différentes qu’il faudra prendre en considération en fonction du type d’ennemi qu’on affronte. De plus, il est possible de lier des capacités défensives ou offensives aux différentes tenues en plus de celles par défaut. Ainsi, il est possible de configurer des tenues polyvalentes avec des attaques physiques, de la magie, de la défense et des altérations d’états, mais il est également possible de s’inspirer des rôles de FFXIII pour faire des tenues de type Attaquant, Ravageur, Saboteur ou autre. En claire, le choix est totalement laissé au joueur en ce qui concerne les stratégies à adopter lors des combats.
Le costume de Miqo’te, tout droit sorti de FFXIV
Le pouvoir de la Libératrice
En plus de la santé et d’ATB, Lightning dispose d’une toute nouvelle jauge qui compte les Points d’énergie. Ces PE servent à utiliser les capacités spéciales liés aux pouvoirs de la Libératrice. Hors des combats, l’héroïne pourra les utiliser pour se téléporter d’une zone à une autre ou encore pour geler le temps quelques instants et ainsi arriver finir certaines quêtes. Durant les joutes, ces points peuvent être dépensés afin d’utiliser des capacités uniques qui pourront souvent sauver le joueur. Cependant, le nombre de points disponibles est très limité et l’utilisation des certaines capacités en consomme beaucoup, presque la moitié au début de l’aventure, et le seul moyen d’en récupérer est de combattre. De plus, le nombre de point n’augmentera que lors de l’accomplissement d’une quête principale. Il faudra donc réfléchir avant de les utiliser pour ne pas gâcher ces précieux PE. Je ne vous le cache pas, ces capacités peuvent paraître anodines au départ, voire presque inutiles. Mais au final, elles pourraient bien vous empêcher de tomber sur le cruel « Game Over » lors de certains combats un peu trop difficile. En outre, la dimension tactique du titre et la variété du gameplay sont fortement renforcées par l’utilisation de ces PE. Et ça, c’est un point très positif.
Combo dévastateur en approche !
La beauté de l’éclair
Techniquement, Lightning Returns est plutôt réussi. Certaines zones comme les Dunes de la Mort sont un peu ternes, mais dans l’ensemble, ça reste correct. Mais il est clair que c’est assez difficile de juger les graphismes d’un jeu qui sort sur des consoles en fin de vie donc je ne vais pas m’attarder là-dessus. En revanche, je peux vous parler du travail qui a été fait sur Lightning. Les équipes ont fait du chemin depuis FFXIII. Le contraste entre le regard froid du personnage et ses traits fin et doux se fait encore plus ressentir. Autrement dit, Lightning est un très beau personnage, peut être même le plus beau de toute la saga. Mais le plus impressionnant n’est pas là. Jamais une héroïne n’a été aussi vivante dans un Final Fantasy. C’est assez paradoxal, car pendant les trois quarts du titre, elle agît comme un robot sans âme et sans émotions. Pourtant, on ressent vite une certaine affection pour elle, à tel point que, pour ma part, ma priorité n’était pas vraiment de finir le jeu, mais plutôt de lui permettre de venir à bout de sa quête. Certes les deux sont liés, mais je tenais absolument à déloquer la vraie fin. Sa quête est donc rapidement devenue la mienne. Je reconnais que c’est assez étrange mais c’est une forme d’immersion très intéressante que je n’avais pas ressenti depuis très longtemps.
Mais la beauté de Lightning Returns Final Fantasy XIII ne vient pas uniquement de son personnage principal. En effet, le titre brille également grâce à sa musique qui, comme pour les précédents opus, est absolument magnifique. On passe par des thèmes festifs et chantés à des sonorités plus sombres et oppressantes, et ce avec une maitrise impressionnante. Les thèmes les plus connus de la saga sont également présentent avec notamment l’excellent Blinded by Light. Donc, si le titre n’est pas systématiquement un régal pour les yeux, il en est clairement un pour les oreilles.
Lightning a sorti sa robe de soirée