Le temps courre, la vigne pousse, la
vigneronne - après le petit intermède au bord de la plage vendéenne, a changé le sécateur contre spatule,
brosse métallique et pinceau, pour repeindre sa pièce d'habitation en guise de nettoyage de printemps, avant de reprendre l'ébourgeonnage.
Et comme souvent, quand on veut faire vite fait - bien fait, on se rends compte, que vite n'est rarement bien - et encore plus sur des vieux murs - les premières traces de la maison ne
remontent pas pour rien à 1482...
Me voilà donc pas au vert, mais depuis plusieurs jours dans la poussière grise de la vieille chaux, que je gratte des murs, pour pouvoir finalement tout remettre blanc. Mes affaires
empilées dans des caisses (de vendange) et rangées en vrac dans l'atelier (et vous connaissez le truc, tous ce qu'on cherche d'urgence est toujours dans la dernière au fond du tas...). Notre
matelas dans le camion - heureux, qui peut faire du camping devant sa porte...
Après deux échecs carabinés avec une peinture super chère, qui s'écaillait aussitôt l'œuvre terminé et le dos tourné, deux fois des heures à gratter et faire tomber par terre, ce qu'on croyait déjà terminé, nous le prenions avec de l'humour (ou presque) et avons même fait une petite pause de réflexion sur la démarche à suivre, pendant laquelle nous ont pris le temps, de nous régaler des couleurs (sans poussière) autour de la maison, que mettent les rosiers abondamment en fleur à cette saison - et de déguster deux rosés, comme l'exigeait le programme de la dernière winerallye - pendant des Vendredis du Vin en Allemand.
Roses et rosés faisaient bon
ménage, comme vous pouvez voir dans l'album photo sur la droite de ce blog. Deux styles bien différents d'habillage trouvaient leur cadre idéal dans les buissons de
roses.
Une fois déshabillés, la différence était moins nette, les couleurs se ressemblaient beaucoup, les arômes aussi entre ce vin de pays en habillage branché à capsule à vis de la
coopérative de Montpeyroux, Syrah-Grenache et la cuvée du Domaine de la Tour de Penedesses à Gabian (en AOC Coteaux du Languedoc), issu d'une majorité de
Cinsault avec quelques pourcentages de Grenache et Mourvèdre. Deux vins assez capiteux avec leurs 13° d'alcool, avec une bonne structure d'acidité, sans arrière goût sucré,
mais plus faits pour accompagner un repas que pour être consommés en terrasse.
Après cet interlude haut en couleurs, retour à la corvée grise, pour bientôt revoir la vie en rose...