En voilà un qui est en train de sortir définitivement de l'ombre. Enfin. Après avoir été appelé par l'icône Daho sur son dernier album, avoir signé sur un label indépendant à la renommée internationale, Domino Records, et laissé éclore le talent de ses montagnes de l'Atlas en solo ou dans d'autres groupes - Pierre Loustaunau chez Petit Fantôme, Gérard Black chez Babe et Amaury Ranger chez Archipel - François Marry franchît petit à petit les paliers du succès. Et, pour une fois, cela va de paire avec la qualité de la musique et surtout des textes - mention spéciale à l'émouvant "La Vie Dure" - en constante progression. Ce "Piano Ombre" emmené par l'évident tube "La Vérité" est un disque gigogne dont les mélodies comme les langues franco-anglaise, mais plus française que jamais, s'emboîtent admirablement. Le chanteur assume de plus en plus une fantaisie et une personnalité atypiques - jusqu'à commencer à paraître prétentieux pour certains - créant un équivalent unique en France aux Vampire Weekend.
Finies donc les habituelles comparaisons avec Dominique A, son avenir s'annonce radieux. "Soyons les plus beaux" nous disait-il sur le précédent "E Volo Love". Les plus beaux sans doute pas encore, mais encore plus beaux, incontestablement. Un bel exemple à suivre.
Clip de "La Vérité" :