Graca Machel

On a beaucoup parlé comment Nelson Mandela aura été un homme formidable.
On a moins parlé de sa concubine.
Et pourtant...
 Veuve à nouveau depuis décembre, elle aussi est une femme extraordinaire. En voici un portrait.
Née dans la province de Gaza, dans le Mozambique portugais en Afrique de l'Est en 1945, Graça Simbine aura une éducation, universitaire, rien de moins, à Lisbonne,  qui la rendra polyglotte, parlant l'allemand, le français, l'italien, l'espagnol, le portuguais, sa langue d'origine : le tsonga et bien entendu l'anglais. Elle devient enseignante.
À 28 ans, elle joint les rangs du Mouvement de Libération du Mozambique qui obtient son indépendance deux ans plus tard. Elle est alors nommée ministre de l'éducation et de la culture. Elle épouse cette même année, 1975, Samora Machel, président du nouveau pays, dont elle gardera le patronyme. Ce dernier meurt 11 ans plus tard dans l'écrasement de son avion en Afrique du Sud.
Graca Machel sera chargée par l'O.N.U. de mener le dossier des études sur l'impact des conflits armés sur les enfants en Afrique. Extrêmement impliquée dans le travail humanitaire s'occupant principalement des enfants réfugiés, elle sera décorée du Nansen Refugee Award. Elle milite aussi fermement pour le droit de femmes, et pas seulement an Afrique. Elle a fait bâtir des orphelinats dans des villages qui en avaient besoin, été déléguée pour l'UNICEF à la conférence du Zimbabwe, été présidente du Comité National de l'UNESCO; elle a été présidente d'un organisation nationale en faveur de la protection des enfants du Mozambique, elle est élue comme personne d'importance majeure au Commonwealth of Nations. 

En 1997, elle est faite British dame par l'Angleterre pour son travail humanitaire partout sur terre.
L'année suivante, Nelson Mandela et Graca Machel craquent l'un pour l'autre et se marient. Machel devient la première femme au monde à devenir First Lady pour deux présidents de deux pays différents. Du Mozambique de 1975 à 1986, puis de l'Afrique du Sud de 1998 à 1999. 
En 2007, en compagnie de son mari Mandela, de Kofi Annan, de Gro Harlem Brundtland et de Desmond Tutu, elle aide à former les Global elders, une organisation non gouvernementale regroupant des personnalités publiques reconnues comme Homme d'État, activiste politique pour la paix et partisan des droits de l'homme. Elle se penche particulièrement sur les problèmes de mariages d'enfants dans le monde. À ce sujet elle fonde Girls Not Brides: The Global Partnership to End Child Marriage. Les global elders sont financièrement soutenu par des gens tels: Richard Branson et Jean Oelwang de Virgin Unite, Peter Gabriel, The United Nation Foundation, J Coller Foundation, The Swedish Postcode Lottery, Humanity United, et des dizaines d'autres groupes caritatifs. Leurs efforts se sont principalement concentrés sur le conflit Palestino-israélien, la péninsule coréène et au Soudan.

Elle a été fait membre de l'APP, L'Africa Progress Panel, un regroupement composé de 10 personnes d'influence en mesure de dresser des listes de priorités et de favoriser des démarches visant le progrès de l'Afrique.
J'ai récemment identifié 10 femmes fantastiques.
Ce qui est toujours trop peu pour ce sexe qu'on dit faible mais qu'on sait très fort.
J'avais oublié Graca Machel.