Retour à Lyon pour la deuxième partie de mon carnet de voyage.
Cette fois-ci je vous emmène dans un quartier qui sort des sentiers battus et que nous aurions certainement raté si nous n’avions pas fait du coivoiturage avec une lyonnaise (qui avait longuement hésité à utiliser les trajets Paris à Lyon avec iDBUS) nous en vantant les mérites.
Il s’agit du quartier américain, plus communément appelé le quartier des États-Unis. Il se situe dans le 8ème arrondissement et est facilement accessible en bus ou en tram.
Excentré de Lyon et longtemps isolé du reste de la ville, il a accueilli différents types de populations et s’est apparenté à une terre d’accueil : d’abord pour des fermiers, ensuite pour des soldats Américains lors de la première guerre mondiale, puis pour des immigrés et pour des ouvriers.
Les habitants qui sont devenus résidents de ce quartier s’y sont attachés et sont concernés et impliqués par l’aménagement de leur lieu de vie. Organisé autour de la Cité Tony Garnier, c’est aujourd’hui un quartier vivant et animé.
C’est pour cette cité que nous nous y sommes rendus.
La cité Tony Garnier, ou Cité idéale fût imaginée et réalisée dans les années 30 par Tony Garnier, urbaniste d’avant garde, et figure centrale de l’histoire architecturale et sociale de Lyon. Il est l’instigateur des premiers HBM (Habitat Bon marché), ancêtres des HLM. Ces logements avaient été pensé pour améliorer la qualité de vie des ouvriers qui venaient travailler en ville et pour répondre au mieux aux besoins fonctionnels des locataires mais aussi principes d’hygiénisme.
Nous avons pu découvrir son oeuvre à travers un parcours à ciel ouvert dans les rues de la cité qui offrent une vue imprenable sur les 25 murs peints qui recouvrent les immeubles et qui représentent à la fois le projet utopique de Cité Industrielle, les Grands Travaux de Tony Garnier réalisés pour la ville de Lyon mais aussi les cités idéales imaginées par des artistes internationaux.
Nous avons également visiter l’appartement-témoin qui permet non seulement de mieux comprendre l’époque et le projet mais qui immerge totalement dans l’atmosphère des années 1930.
J’ai beaucoup aimé cet appartement. Les photos y sont interdites mais tentez d’imaginer, le plancher en bois qui craque sous les pieds, l’évier en granit, les vieux ustensiles de cuisine, la cuisinière à charbon. J’ai revu certaines des choses qui se trouvaient chez ma grand mère. Un vrai bon dans le passé.
Plus d’infos :
http://www.museeurbaintonygarnier.com/
http://www.lyon-visite.info/musee-tony-garnier-murs-peints/
Et puis à 15/20 minutes de marche de ce quartier se trouve le Musée des frères Lumières. Immanquable !
Le musée est installé dans la superbe villa familiale. Rien que la visite de cette superbe demeure vaut le détour. On y découvre toutes les inventions des frères frères Lumière : cinématographe, premières photographies en couleur, objets insolites…
La collection d’appareils anciens de la Ville de Lyon acquise en 2003 comporte d’incontournables chefs d’œuvre techniques. Parmi eux, le Cinématographe dit « n°1″, celui qui projeta les dix premiers films le soir du 28 décembre 1895 au Grand Café à Paris devant 33 curieux qui devinrent les premiers spectateurs.
De nombreux films d’époques complète la visite qui se veut très interactive. J’ai beaucoup aimé.