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MØ – No Mythologies To Follow

Publié le 18 mars 2014 par Sywebzine @Saturdays_Youth

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L’hiver et la grisaille s’éloignent enfin à grands pas et laissent place à la douceur, prémices d’un printemps qu’on espère ensoleillé à souhait. Qui dit mois de mars, dit évidemment sortie du tout premier album de la jeune danoise Karen Marie Ørsted, plus connue sous le pseudonyme , dont le producteur n’est autre que Ronni Vindhal.

Cela fait quelques temps déjà que la nouvelle scène musicale scandinave est en pleine émulation. On connaissait sa compatriote Agnes Obel et sa folksong empreinte de mélancolie. Avec MØ nous avons affaire à un tout autre genre de personnage, beaucoup plus haut en couleur et funky. Car oui, No Mythologies to Follow c’est la petite gourmandise douce et acidulée du moment. Un concentré subtil et délicieux de pop et d’électro dont nous avions déjà eu un avant-goût on ne peut plus alléchant, avec le fameux EP Bikini Daze. Un EP de bonne facture avec notamment le titre XXX 88, fruit d’une collaboration avec Disclosure, qui laissait présager le meilleur pour la suite et le fort potentiel de la demoiselle. c’est la Petite Sirène d’Andersen version 2.0. Une voix, une présence, et surtout un univers minimaliste, singulier et personnel rythmé par des nappes de synthé électrisantes et des beats électro et groovy qui n’en finissent plus de nous plonger dans les méandres de l’étrangeté, comme sur les titres Red in the Grey et Maiden, mais aussi des lignes de basses imposantes comme sur Pilgrim.


Il s’agit d’un album à la croisée des genres où les titres rythmiques, à la construction musicale complexe et expérimentale, sonnent comme une ode à la musique londonienne underground des années 1990 et s’enchaînent inlassablement sans le moindre accro. Le titre Never Wanna Know sonne quant à lui comme un chant mystique et langoureux pour ne pas dire une incantation, à l’instar de Glass. À cela s’ajoute également le titre Slow Love dont il est impossible de faire l’impasse, aux accents house et funk, parfait pour débuter ce printemps de la meilleure manière qu’il soit.

Pour un premier album, No Mythologies to Follow est une véritable prouesse tant musicale que créative. Belle entrée en matière pour qui n’aura eu de cesse de nous surprendre. On regrettera seulement l’absence de Say You’ll be There, la reprise, Ô combien captivante, d’un des titres des Spice Girls. a l’art de transformer en or tout ce qu’elle touche, et on en redemande.


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